Nom véritable | Bruno Pelletier |
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Aussi connu sous | -- |
Naissance | 1962 |
Carrière professionnelle | Depuis 1992 |
Ceux qui suivent la carrière de Bruno ont constaté chez lui différentes métamorphoses non seulement dans son allure physique mais aussi sur le plan de l'interprétation. Du rocker se produisant dans les bars pendant la décennie 1980 au crooner lounge de "Bruno Pelletier et le GrosZorchestre" en passant par le jeune premier à la longue chevelure de ses débuts sur disques ou l'homme d'affaires impliqué dans la superproduction "Dracula - Entre l'amour et la mort", on est pourtant en présence du même Bruno Pelletier.
Si plusieurs l'ont découvert par son interprétation des personnages de Johnny Rockfort dans "Starmania" ou de Gringoire dans "Notre-Dame de Paris", il ne faut pas oublier que sa carrière avait débuté bien avant qu'il ne se joigne à ces méga-spectacles. C'est en habitué du circuit des bars rock, qu'il a parcouru au sein de divers groupes musicaux au cours des années 80, qu'il se présente à l'édition 1989 du concours Rock Envol où son groupe Pëll est remarqué. En 1992, il participe à une tournée de la troupe Les Fous du rock'n roll et trouve le temps de produire un premier album de chansons co-écrites, pour la majorité d'entre elles, avec le guitariste Mario Hébert.
La chanson "Tu pars" lui attire une certaine visibilité mais c'est surtout sa participation à la production québécoise de La Légende de Jimmy qui lui vaut un premier impact populaire en 1992. Deux ans plus tard, Luc Plamondon fait à nouveau appel au jeune rockeur pour la nouvelle version parisienne de Starmania où il incarne le personnage de Johnny Rockfort à près de 400 reprises, sur une période de deux ans. Bourreau de travail, il profite des quelques moments libres que lui laisse la production pour préparer son deuxième album "Défaire l'amour" qui paraît au cours de l'année 1995. En plus d'une chanson extraite de Starmania, "S.O.S. d'un terrien en détresse", ce deuxième effort contient ses succès des deux années à venir: "Coeur en otage", "Lié par le sang", "Ailleurs c'est comme ici" et surtout "En manque de toi" qui demeurera cinq semaines à la tête des palmarès.
Tout en continuant à mettre au point de nouvelles chansons, Bruno participe à la série télévisée Omerta 2 où il campe avec conviction un rôle de truand qui sévit dans l'entourage d'une vedette rock sur le déclin. Son troisième album "Miserere" paraît pendant la diffusion de cette série, en 1997; mais à peine a-t-il le temps d'en assurer la promotion que le chanteur retourne en France pour tenir le rôle de Gringoire dans la nouvelle superproduction "Notre-Dame de Paris", de Luc Plamondon et Richard Cocciante. La chanson "Le temps des cathédrales" en fait une vedette à l'échelle de la francophonie pendant que sont interprétation de "Miserere", déjà popularisée par le tandem formé du ténor Zucchero et de Bono, chanteur du groupe U2, atteint les sommets au Québec.
Ce n'est pourtant qu'au début de l'année 1999 qu'il peut revenir s'occuper sérieusement de sa carrière locale. L'album "D'autres rives", lancé à la fin de l'été, est distribué simultanément en Europe et au Québec. La tournée du même nom l'amène à revisiter la France, la Belgique, la Suisse et le Canada en tant qu'artiste solo. Il doit cependant faire deux parenthèses, histoire de reprendre le rôle de Gringoire le temps d'une tournée au Québec puis en anglais pour la version londonienne de "Notre-Dame de Paris". Bruno profite de ce retour au pays pour mettre sur pied un projet qui lui tient à coeur: une maison de production-conseil à l'intention d'artistes en début de carrière. Le premier groupe à bénéficier de cette nouvelle structure est le Quatuor Aramis, une formation classique qui accompagne le chanteur depuis quelques années, en novembre 2000.
Stimulé par cette tournée, Bruno en profite pour réaliser un document multimédia qui sera offert en même temps que l'enregistrement d'une prestation publique, captée lors de son passage à la salle André-Mathieu à Laval, et présentée sous le titre "Sur scène". Parmi les extraits de cette soirée, outre certains succès de ses albums précédents, on retrouve son interprétation de "La Manic" de Georges Dor tandis que l'aventure multimédia du second DC laisse place à quelques duos dignes d'intérêt. Pour "Aimons-nous/Ils s'aiment" enregistré lors du gala 2000 de l'Adisq, gala où il remporte le Félix de l'Interprète masculin de l'année pour une troisième fois, c'est Isabelle Boulay qui joint sa voix à la sienne tandis que l'on peut entendre Kim Richardson lui donner la réplique sur "Brother To Brother" et Hélène Segara sur "Vivo per lei". L'album compte aussi, sur un deuxième disque, un volet CD-ROM où l'on peut apprécier d'autres aspects du spectacle et de l'ensemble de la carrière de Bruno.
En 2001, le chanteur s'accorde une période sabbatique bien méritée pendant laquelle il travaille à d'autres projets, notamment le premier album de l'auteur-compositeur Richard Small qu'il lance avec Les Productions de Champlain, mais prend également un certain recul face au monde artistique. Il s'implique plus à fond auprès de la Fondation canadienne Rêves d'enfants, s'occupe des droits voisins au profit des artistes interprètes et sent l'inspiration le démanger à nouveau. Pour son nouveau disque, qui paraît à la fin de l'été 2002, il s'assure la collaboration de divers artistes comme Daniel Lavoie, Roger Tabra, Joe Bocan, Richard et Daniel Seff, Charles Aznavour et quelques autres, avant de retourner en studio. On y remarque aussi un texte inédit de Léo Ferré "Le plus beau concerto", mis en musique par Michel Art Mengo, que Bruno crée sur ce nouvel album intitulé "Un monde à l'envers".
En décembre, c'est à la Basilique Notre-Dame de Montréal qu'il présente une sélection de chansons, accompagné par L'Orchestre symphonique de Montréal. Si plusieurs titres du répertoire saisonnier sont au programme, tels "Adeste Fideles" ou "Sainte nuit", l'artiste tient à y inclure aussi des oeuvres qu'il affectionne personnellement, autour du thème de la paix: "Imagine", "What A Wonderful World", "Quand les hommes vivront d'amour" et une pièce inédite, écrite en collaboration avec Roger Tabra et le chef Simon Leclerc qui dirige ce "Concert de Noël": "Ensemble".
L'événement est offert sur disque à l'automne 2003 et le concert est repris, au même endroit, en fin d'année. Mais notre homme n'a pas le temps de s'asseoir sur ses lauriers. Il en est déjà aux préparatifs devant mener à une ambitieuse production, l'opéra-rock "Dracula - Entre l'amour et la mort" qui le tiendra occupé pour une bonne partie des années 2004 à 2006.
Désirant se plonger dans une ambiance différente, il se joint au Trio Julie Lamontagne qu'il rebaptise pour l'occasion son GrosZorchestre et entreprend de monter en leur compagnie un répertoire où les relectures jazzées de standards internationaux ("Roxanne", "La chanson des vieux amants", "Just The Way You Are") se mêlent à ses compositions. L'album "Bruno Pelletier et le GrosZorchestre" qui paraît en septembre 2007 témoigne du répertoire présenté en tournée depuis le printemps et qui gardera la route pendant les mois suivants, le spectacle étant présenté entre autres au Casino de Montréal.
Le Charlesbourgeois se remet à la composition et lance "Microphonium", son premier album de nouvelles chansons en sept ans, en février 2009. Celui-ci veut marquer à la fois une nouvelle étape et un rappel des différents genres musicaux abordés par l'artiste en vingt-cinq ans de carrière. On y trouve autant des textes à incidence sociale comme "Jusqu'à la dernière femme" et "Dénaturé" qu'un duo opératique "L'espoir (Speranza)", en duo avec Francesco Verrecchia, en passant par le lounge de "J'en veux". À noter: la chanson "Love amour amore", mise en forme par Michael Dozier, qui aligne le mot Amour énoncé en plus de cent langages différents.
On peut visiter le site officiel de Bruno Pelletier.