Nom véritable | Sylvie Tremblay |
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Aussi connue sous | -- |
Naissance | 1953 |
Carrière professionnelle | Depuis 1980 |
Le retour sur scène de Sylvie Tremblay en tant que chanteuse était souligné avec un bonheur non dissimulé à l'automne 2004. Le spectacle alors donné au Studio-Théâtre de la Place des arts, à Montréal, pendant six soirées et repris en avril 2005 est maintenant accessible à tous sous la forme du DC "Sylvie Tremblay en concert", à la veille d'une nouvelle tournée de la chanteuse. Si on peut avoir l'impression que celle-ci boudait la chanson au profit de sa carrière de comédienne au théâtre et à la télévision (le rôle de Béline, dans le téléroman Bouscotte de Victor Lévy-Beaulieu, l'a occupée pendant cinq ans) il n'en est rien cependant.
Si sa présence sur disque remonte au début des années 90, elle s'est laissé tenter par quelques participations remarquées: plus de 100 représentations de Caprice et classique avec le pianiste Benoît Sarrasin, sa propre production Précieuse est la mer, Un zeste de jazz spectacle présenté au printemps 2000 puis applaudi au Festival de jazz de Montréal quelques mois plus tard, et plus récemment reprise de l'opéra Nelligan de Michel Tremblay et André Gagnon en février 2005, quinze ans après sa création. La parution sur disque de son récent spectacle vient rappeler la présence de celle qui fut considérée au début des années 80 comme une voix classique s'adonnant à la chanson pop.
C'est comme membre du groupe de rock progressif Sandelina que Sylvie Tremblay se fait tout d'abord remarquer. En 1980, elle est lauréate du concours Québec en chansons, organisé par la radio de Québec CHOI-FM. L'année suivante elle renouvelle l'exploit en Suisse à l'occasion du concours Propulsion CTF. Outre sa carrière d'auteure-compositrice-interprète, Sylvie collabore à la trame sonore des films documentaires Tous les jours tous les jours, C'est pas le pays des merveilles et Les tatouages de la mémoire. La chanson "Passage" qui connaît un succès radiophonique pave la voie à un premier album. Toutefois, les délais de production et de distribution empêchent "Ni bleu ni vert" d'obtenir l'impact espéré, malgré l'originalité de "Simple pathétik" qui allie la technique de voix classique et l'esthétique pop du temps, aux confins de la New Wave. En 1984, sa participation au Festival de Spa lui vaut le Prix de la presse internationale. La même année, elle témoigne de son parcours de chanteuse dans le document On fait toutes du show-business.
C'est à titre de compositrice qu'elle s'implique dans la création de la pièce Strapless, au centre de création L'Espace Go, à Montréal. Poursuivant sa carrière d'interprète, elle grave un nouvel album "Parfum d'orage" où elle voit sa collaboration avec l'auteur-compositeur Michel Rivard lui procurer son plus grand succès à ce jour "Je voudrais voir la mer" en 1985. Ce dernier inclura à son tour cette chanson à son répertoire deux ans plus tard, avec un égal succès.
Mais le volet comédien de son art polyvalent la ramène vers le théâtre où elle joue le rôle de Carmen dans l'adaptation de ce classique par Robert Lepage: Pour en finir avec Carmen, en 1987. L'année suivante, c'est au tour de Gala, personnage central de l'opéra-rock de Jean-Pierre Ferland et Paul Baillargeon de solliciter ses talents. Mais cette oeuvre n'est malheureusement pas très bien reçue. En 1988, Sylvie Tremblay se voit décerner le prix CIEL-Raymond Lévesque qui souligne son apport à la jeune chanson québécoise.
Le début de la décennie 1990 sera marqué par la réalisation d'un troisième album "Et tu chanteras" qui ne retient toutefois pas l'attention méritée. La chanteuse se tourne davantage vers le théâtre et la télé pendant une dizaine d'année. Mais l'attrait de la chanson se fait persistant et l'amène à proposer son nouveau spectacle, accompagné du trio que l'on retrouve sur son album-témoin paru à l'été 2005: Benoît Sarrasin, Guillaume Marchand et Monique Fauteux. Spectacle de facture intime, celui-ci est surtout l'occasion de découvrir son nouveau répertoire, notamment la chanson "Les enfants du Caucase", que lui a écrite son frère. Si la plupart des titres y sont de sa composition, Sylvie se laisse aller aux joies de l'interprétation en empruntant aux répertoires de Renée Martel, Sylvain Lelièvre ou Michel Legrand.
On peut visiter le site officiel de Sylvie Tremblay.