Nom véritable | Pierre Garand |
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Aussi connu sous | Garou |
Naissance | 1972 |
Carrière professionnelle | Depuis 1997 |
Avec son album éponyme, paru au début de l'été 2006 et qui s'est aussitôt classé en tête du palmarès en France (classement IFOP), le Sherbrookois confirme son statut de première mégavedette québécoise du XXIe siècle. Bien qu'il ait suivi la piste obligée du star-system à l'européenne, beaucoup axé sur l'image, exposé à tous les aléas du métier, paparazzi inclus, le chanteur aspire également à maintenir son penchant naturel pour les rythmes de feu et la communication spontanée. Les fans qui n'avaient pas eu l'occasion de le voir sur scène ont pu découvrir ce volet de son caractère musical dès la parution de son second album "Seul... avec vous". Il y balançait un solide "Medley R&B", quelques mois à peine après ses débuts en solo sur disque. L'émergence du Garou véritable se confirmait par la suite sur "Reviens", sorti en novembre 2003, sur la lancée de la chanson "Reviens (Où te caches-tu?)". Mais revenons un peu dans le temps, histoire de mieux cerner l'origine de cet artiste qui brûle les planches.
C'est dans sa région natale de l'Estrie que Pierre Garand reçoit son baptême de la scène, lors d'une fête, et qu'il prend goût à l'interaction avec les spectateurs. Il se monte bientôt un répertoire et devient chanteur-animateur au Liquor Store à Sherbrooke. Sa voix rauque, malgré son jeune âge, convient parfaitement aux classiques du rhythm'n blues qu'il affectionne particulièrement. Avec d'autres copains qui partagent ses goûts et sa passion, il met sur pied un groupe musical qu'il nomme The Untouchables. La réputation du groupe ne tarde pas à s'étendre et on les invite à se produire dans les autres villes des environs.
Lors d'un spectacle des Untouchables, à Granby, Luc Plamondon remarque le style personnel du chanteur et prend note de ses coordonnées. Quelques mois plus tard, il le convoque en entrevue et lui fait part de son intention de l'intégrer à sa nouvelle production. La première étape de cette aventure est l'enregistrement de l'album "Notre-Dame de Paris" en compagnie des Bruno Pelletier, Daniel Lavoie et Luck Mervil. Avant même que le spectacle ne soit présenté, d'abord en France puis au Québec, la voix de Garou se fait entendre sur les ondes, en compagnie de celles de Daniel Lavoie et de Patrick Fiori pour la chanson "Belle", puis en tant que soliste sur "Dieu que le monde est injuste".
À l'automne 1999, à l'occasion du 21e Gala de l'Adisq tenu au Capitole de Québec, Garou est désigné Révélation de l'année, bien qu'il n'ait toujours pas de disque sur le marché à titre personnel. Le 31 décembre 1999, invité à se produire avec plusieurs autres participants de la troupe de "Notre-Dame de Paris" lors du dernier spectacle de Céline Dion au Centre Molson, à Montréal, il fait la rencontre de René Angelil qui est à son tour impressionné par le charisme du chanteur. Tout en continuant de tenir le rôle de Quasimodo dans la version anglaise du spectacle, présenté à Londres en janvier 2000, Garou commence à penser à revenir à une carrière en solo. Pendant ce temps, l'impresario le plus célèbre du Québec convainc Sony Musique du potentiel de sa nouvelle découverte et reprend contact avec celui-ci.
Une partie de l'été et de l'automne 2000 est consacrée à la préparation et à l'enregistrement de l'album "Seul" qui paraît début novembre. Celui-ci bénéficie de la collaboration de paroliers de la trempe des Luc Plamondon, Jacques Veneruso, Élisabeth Anaïs, Erick Benzi, Marc Drouin et Didier Barbelivien et des compositeurs Romano Musumarra, Aldo Nova, Franck Langolff. Les Productions CDA et Sony Musique lui assurent également la collaboration de réalisateurs émérites, du producteur Vito Luprano et la participation de Humberto Gatica au mixage. On reconnaît là les habituels collaborateurs de la chanteuse Céline Dion qui vient chanter "Sous le vent" en duo avec Garou.
En moins de deux ans, il effectue cinq séries de spectacles tant au Québec qu'en France, en Belgique, en Suisse et en Pologne où il propose les chansons de son album, quelques standards de son choix et les grands succès de son rôle de Quasimodo. L'album "Seul... avec vous" et le DVD "Live à Bercy" témoignent de son charisme et de son énergie scénique et amènent ses collaborateurs à lui proposer quelques nouvelles chansons plus en accord avec sa personnalité exubérante. Si "Reviens" contient encore son lot de ballades radio friendly (ah! la dictature des ondes!), on y sent poindre à plusieurs occasions le Garou adepte de soul et de R&B, par exemple dans la chanson titre parue quelques semaines plus tôt et dans "Pour l'amour d'une femme" où sa voix évoque par moments celle de Johnny Hallyday.
Les autres surprises de l'album sont le blues final "Une dernière fois encore" de Gildas Arzel et les deux collaborations d'Érick Benzi: "Pendant que mes cheveux poussent", une simple comptine sur le mode gospel appuyée par la chorale de Georges Seba, et "Le sucre et le sel" où on peut entendre les jumelles Annie et Suzie Villeneuve, participantes à l'édition québécoise de Star Académie, lui donner la réplique. Jean-Jacques Goldman, un autre des quatre types de Céline, contribue également à son nouveau répertoire de deux titres dont "Les filles" qui, sous son propos amusant n'en est pas moins un hommage à ces dames!
Il s'ensuit une nouvelle tournée européenne qui occupe presque toute l'année 2004. Garou revient ensuite au Québec où il passe une bonne partie de l'année suivante, se partageant entre sa carrière et son nouveau rôle de père. En décembre 2005, il participe au Concert Louisiane mis sur pied par Francis Cabrel et Zachary Richard, en appui aux victimes de l'ouragan Katrina qui a touché cette région des États-Unis quelques mois plus tôt et tout particulièrement aux nombreux musiciens qui ont tout perdu à cette occasion.
Le reste de l'année et les premiers mois de 2006 sont consacrés aux préparatifs de son quatrième album, le troisième en studio, trois ans après "Reviens". L'équipe y est sensiblement la même, tout en accueillant de nouveaux visages. S'y ajoutent un tandem d'auteurs-compositeurs, Sandrine Roy et Sylvain Michel, de même que le réalisateur Patrick Hampartzoumian qui fait maintenant équipe avec les Veneruso et Vito Luprano. Pascal Obispo lui offre de son côté la chanson "L'injustice", qui peut être vue comme un complément au succès qu'il a vécu en Quasimodo: "Dieu que le monde est injuste", en plus de réaliser "Plus fort que moi" et "Même par amour". Les noms de Tino Izzo, Jean-Jacques Goldman, Luc Plamondon et Aldo Nova sont également parmi les collaborateurs de ce nouveau "Garou". Après avoir cassé ses nouvelles pièces à l'occasion de la Fête nationale québécoise à Montréal, Parc Maisonneuve, l'idole des années 2000 se produit dans plusieurs festivals aux quatre coins du Québec et s'apprête à retraverser l'Atlantique pour une tournée européenne débutant en novembre.
On peut visiter le site officiel de Garou.