Luck
Mervil

 Luck Mervil

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Luck Nerson Mervil 
Aussi connu sous Luck Mervil  
Naissance 1967   
Carrière professionnelle Depuis 1991   

D'abord connu comme membre du groupe RudeLuck, au milieu des années quatre-vingt-dix, le Clopin de "Notre-Dame de Paris" mène déjà plusieurs projets de front. Ainsi, alors même que le deuxième album du groupe est encore tout chaud, le chanteur soliste prépare un projet multidisciplinaire en compagnie de l'auteur Joël Hall Ferron. Il s'agit d'un disque dans la veine des albums-concept du tournant des années soixante et soixante-dix mais qui déborde tant du côté du cinéma et de la vidéo que vers la littérature. Les 11 chansons de "Aller simple" peuvent être perçues comme des repères qui viennent souligner certains moments significatifs d'une nouvelle écrite par son complice Ferron. Un court-métrage est alors également en chantier et donnera lieu à un clip vidéo, tourné par Francis Leclerc, autour de la chanson "On veut faire la fête". Celle-ci évoque particulièrement l'atmosphère de la grande fête planétaire d'Expo 67, point de départ de la nouvelle qui sert de trame à l'album et dont l'histoire oscille constamment entre un hier idyllique et des lendemains qui déchantent. La chanson "Coule-moi" connaît aussi une certaine diffusion sur les ondes radiophoniques.

Né lui-même en Haïti, comme le personnage de Charles au coeur de cet "Aller simple", Luck Mervil grandit au Québec et s'intéresse très tôt au chant, d'abord dans le cadre d'offices religieux où il fait partie de diverses chorales. À l'adolescence, il s'intéresse davantage à la musique pop mais surtout au reggae et aux courants alternatifs diffusés dans les radios étudiantes et communautaires. C'est ainsi qu'il en vient à fonder, avec des musiciens qui partagent ses affinités musicales, le groupe RudeLuck au début des années quatre-vingt-dix.

À peine a-t-il eu le temps de lancer son album et de faire connaître le produit de sa démarche en solitaire qu'il est pressenti pour le rôle de Clopin dans le mégaspectacle de Luc Plamondon et Richard Cocciante. L'enregistrement de l'album est suivi de la présentation du spectacle dans la Ville Lumière, par l'équipe originelle. Le public européen a ainsi l'occasion de faire plus ample connaissance avec celui qui est la voix des "Sans-papiers". Luck participe en même temps à l'émission télévisée hebdomadaire montréalaise Sauve qui peut et se partage entre les deux continents pendant une bonne partie de la saison 1998-1999.

En 2000, il est à nouveau choisi pour faire partie de l'équipe de NDP, en version anglaise cette fois, dans la capitale britannique et est remplacé par Charles Biddle pour la suite des représentations en France et au Québec. Ce feu roulant ne l'empêche pas de se faire le porte-parole pour l'édition 2000 du Festival de la chanson de Granby et de préparer un nouvel album de reprises d'une douzaine d'immortelles de la chanson québécoise qui sort en juin, quelques jours avant à Fête nationale. Réalisé par Marc Lessard au Studio du Divan Vert, "Luck Mervil" redonne une dimension nouvelle à des chansons déjà connues aussi différentes que "Plein de tendresse" de Claude Dubois qui tourne régulièrement à la radio, "Le bon gars" de Richard Desjardins ou bien des succès des années disco comme "Lady Marmelade" que chantait Nanette Workman et "Aimes-tu la vie" de Boule Noire. Le traitement reggae appliqué à "La maudite machine" du groupe Octobre et le ton récitatif qu'il donne au "Lindberg" de Claude Péloquin et Robert Charlebois sont des exemples éloquents de la diversification culturelle qui a marqué le Québec au cours des dernières décennies du XXième siècle.

En 2001, Luck fait ses débuts au cinéma dans le film Betty Fisher et autres histoires, du réalisateur français Claude Miller, puis revient à la scène tout en préparant son retour sur disque. Celui-ci est mis en veilleuse au moment où le chanteur-comédien est pressenti pour devenir une des figures principales de la nouvelle revue Génération Motown, présentée au Théâtre Capitole de Québec en 2002, puis à Montréal, au Casino de Gatineau et à nouveau au Capitole au cours des saisons suivantes. Parallèlement, on le retrouve à l'animation de MixMania, un des premiers concours basés sur le principe d'une formation télévisée destinée aux aspirants-vedettes, sur les ondes du canal VRAK-TV, qui lui vaut le Métrostar Animation dans la catégorie Série jeunesse. Son nouvel album "Soul" paraît finalement à l'hiver 2003 et relance sa carrière sur disque avec plusieurs titres dansants tels "Le soul power", "Sincère" et quelques clins d'oeil comme "Est-ce que tu la sens" et "Vlad le vampire". L'auteur-compositeur redevient plus profond pour "Des ailes" ou "Mézanmi", voire messianique sur "Y'aura toujours de l'amour".

Déjà fortement impliqué dans sa communauté, le chanteur se sent particulièrement concerné par la situation de ses compatriotes au moment où le pays est ravagé par l'ouragan Jeanne, en septembre 2004. En plus de sa participation active à l'acheminement de secours, il partage les profits de la vente de la chanson "Ti peyi a", le CD simple précédant l'album du même titre, aux deux organismes Centre canadien d'étude et de développement international (CECI) et Médecins du Monde Canada.

En novembre de la même année, pour souligner son implication et plus généralement sa contribution au rapprochement des peuples québécois et haïtien, Luck Mervil est choisi Patriote de l'année 2004-2005 par la Société Saint-Jean-Baptiste, quelques jours après la parution de "Ti peyi a" un album où la langue créole occupe une place de premier choix. Outre la chanson déjà connue, on y retrouve entre autres "Banm chenn", "Libète se la vie" et "Ti mari". Des quelques textes en français, notons "Le goût des jeunes filles", chanson thème du film de Dany Laferrière où Luck joue d'ailleurs, au côté de l'acteur-député Maka Kotto, le rôle d'un tonton macoute!

Sollicité de toutes parts à son retour au Québec, le chanteur donne préséance au nouveau spectacle-maison du Capitole, Génération Motown, spectacle retraçant l'histoire à (multiples) succès de l'empire de Berry Gordy, conçu par son ancien compère de Rude Luck Joël H.Ferron et mis en scène par René Simard, où il partage la scène avec une vingtaine d'artistes dont Sylvie Desgroseilliers.

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