Nom véritable | Nicola Ciccone |
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Aussi connu sous | -- |
Naissance | 1974 |
Carrière professionnelle | Depuis 1998 |
Son album "Les incontournables: 1999-2014" souligne les 15 ans de carrière de Nicola Ciccone. C'est aussi l'âge de Québec Info Musique! Sans chercher à provoquer par des actes d'éclat, mais en proposant simplement des chansons inspirées et en respectant un public discret mais fidèle, cet artiste a su s'imposer comme un artisan de la chanson populaire, accessible à toutes les générations.
Encore étudiant, Nicola composait ses premiers textes en italien puis en anglais, avant d'entreprendre une véritable carrière dans ce métier. Ses premières chansons en français s'apparentent ouvertement au courrant du nouveau folk chansonnier québécois des années soixante-dix, quelque part entre Claude Dubois, Paul Piché et Claude Léveillée. Comme ce dernier d'ailleurs, il compose en s'accompagnant au piano.
Alors qu'il complète des études en psychologie en 1998, il lance un premier album "L'opéra du mendiant", l'une des surprises de l'automne 1999. On pourrait dire, en caricaturant à peine, qu'il est l'artistes dont les thèmes sont "les plus montréalais depuis Beau Dommage", à la différence que les réalités de la ville y sont décrites à travers les perceptions de sa génération, celle qu'on nomme X pour oubliée.
Ils sont pourtant 60 000 à s'être procuré ce premier essai au moment où Nicola propose son deuxième album "Noctambule", près de deux ans plus tard. Cette fois, le jeune homme se fait plus fantaisiste et tâte du blues "Le blues de la 55", du rock "Trip de bouffe" et du reggae "Jama song". L'auteur-compositeur semble alors plus à l'aise en tant qu'interprète et entreprend une nouvelle tournée sitôt le lancement complété.
Mais la plume n'est jamais loin. Entre deux spectacles ou deux rencontres, le poète saisit "La beauté des petites choses et autres gestes anodins", griffonne un texte, célèbre "La vie en décibels" ou "l'Hymne à l'espoir", raconte "La légende de Joe Wannabe" et songe déjà à un troisième album. "J't'aime tout court" inaugure sa propre étiquette Matita à l'automne 2003. N'oubliant pas ses origines italiennes, il en célèbre l'essence dans "Canta amico canta" et la touchante "Ciao bella" qui pourrait bien avoir un côté autobiographique.
L'album sera Double platine, demeurant pendant plus de deux ans parmi les cent meilleurs vendeurs québécois tandis que "J't'aime tout court" obtient le Félix de la Chanson populaire de l'année en 2004. L'artiste en forte demande se fait aussi entendre en Europe où Universal assure la distribution de "J't'aime tout court". Il foule la scène de l'Olympia en avril 2005, en première partie d'Isabelle Boulay, puis tourne en province avec Lara Fabian. L'année suivante, il retourne en France le printemps suivant, cette fois à l'affiche du prestigieux Zénith. Au Québec, l'ADISQ lui remet le Prix Reconnaissance pour marquer la présence constante de son troisième disque au palmarès des ventes pendant plus de 100 semaines.
Pendant ce temps, "Nous serons six milliards" se classe à son tour parmi les préférés du public dès sa sortie, en octobre 2006. Fidèle à son style coutumier, tantôt réconfortant dans "Ensemble" tantôt dénonciateur pour "Les temps qui saoulent", le chanteur s'y permet toutefois un moment de fantaisie elvisienne avec "Mio amore". C'est pourtant la chanson-titre qui dépeint le plus directement la condition humaine: « Ils sont six milliards et nous ne sommes que deux... ».
Sûrement l'un des artistes les plus occupés de la scène actuelle, Nicola Ciccone alterne entre les (longues) tournées, la préparation de nouveau matériel et la publication d'un premier roman L'étoile enfant. Entre 2008 et 2014, il enregistre un disque en langue anglaise "Storyteller", un en italien "Il Sognatore" et deux autres en français avant de préparer son double album récapitulatif. Comme James Brown, on a affaire à l'un des travailleurs les plus tenaces de la scène musicale!
On peut visiter le site officiel de Nicola Ciccone.