Nom véritable | Jean-Hugues Labrecque |
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Aussi connu sous | Labrecque et ses Créanciers |
Naissance | 1968 |
Carrière professionnelle | Depuis 1998 |
Initié très jeune aux joies de la musique, ce n'est qu'à l'âge de quinze ans que Jean-Hugues Labrecque choisit la guitare comme son instrument de prédilection. La musique et la chanson demeurent toutefois pour lui des activités de loisirs et c'est dans une sphère beaucoup plus sérieuse qu'il entreprend ses études universitaires, complétant une maîtrise aux H.E.C. (Hautes études commerciales) en 1996.
Ayant débuté une carrière dans le monde des affaires, il se tourne vers le domaine artistique après quelque temps, sa courte expérience lui fournissant matière à réflexion et... à chansons. C'est à titre d'auteur-compositeur-interprète qu'il commence à se produire en public en 1998 avec des copains, sous le nom du groupe Troubadours. Il chante d'abord dans la région de Charlevoix qui est son pays d'origine, puis parcours l'est du Québec et l'Acadie, interprétant ses chansons mais aussi celles d'autres artistes qui l'inspirent tels Plume Latraverse, Bob Dylan, Tex Lecor, Dr. John et son propre père Jacques Labrecque dont il reprend à sa façon toute personnelle quelques pièces maîtresses comme les succès "Les mitaines pas de pouce" ou "La parenté", popularisés à la fin des années cinquante. Sur scène, les chansons de Jean-Hugues Labrecque qui traitent de sujets d'actualité comme "La femme d'la TPS", "Juin 2008", "Les olympiques d'hiver" et parfois de certaines frustrations ("Sur 3 faits de la vie", "Cri du coeur national") prennent des couleurs allant du rock au folk et au blues en passant par le classique et la chanson country.
Sa collaboration avec l'auteur et cinéaste acadien Herménégilde Chiasson contribue à la préparation d'un premier album qui paraît à l'automne 2000 "On est pas tout seuls". S'il s'attarde aux petits faits de la vie et traite de sujets sérieux comme "La game", ou humoristiques avec "Môditte bébitte" à propos du bogue de l'an 2000 et la version chômée de "L'histoire du Canada", il prend bien soin d'y inclure une bonne dose de critique sociale... ou économique
Deux ans plus tard, il récidive en compagnie de ses musiciens qui l'accompagnent maintenant sur scène et qu'il baptise amicalement ses créanciers. "Faut pas virer fou!" est réalisé, tout comme le disque précédent, au studio 7ième Ciel à Clermont dans Charlevoix, patrie d'adoption des Labrecque. Entouré de son équipe, Jean-Hugues y présente ses nouvelles compositions parfois autobiographiques "Un homme d'affaire", souvent impatientes "Manif.", " Mon petit */?"&!?"!" et toujours pleines de vitalité. On n'a qu'à penser au personnage de "Ti-Paul le moron" qui se veut une projection dans le présent du fameux Ti-Paul de Gilles Vigneault... une quarantaine d'années plus tard, aux prises avec les réalités du nouveau siècle.
Poursuivant une réflexion alimentée par les nombreuses frasques de la société et de ses dirigeants ("C'est pas grave!", "Bulletin de nouvelles", "L'actualité"), Jean-Hugues et ses créanciers persistent et signent un troisième recueil de chansons où se côtoient les médias convergents "La cut", les Bougons en cravates "Le règne du rat" et les diverses régressions d'un monde déboussolé: "Le mystère de la foi" (jihad, croisades et chemins de croix), aspiration à "Une société matriarcale". L'illustration de la pochette de "Faut changer le poste!" résume bien le ras-le-bol de l'artiste. La diversité musicale est pourtant au rendez-vous et on ne peut qu'approuver son moto où un presque-désespoir se mêle malgré tout à un certain enthousiasme: "On change le monde!". Pas le choix si on veut survivre!
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