Dorothée
Berryman

 Dorothée Berryman

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Dorothée Berryman 
Aussi connue sous --  
Naissance N/D   
Carrière professionnelle Depuis 1971   

On l'a appelée Louise, Julie, Élise ou même Laura Secord... en autant d'incarnations sur la scène ou au petit écran. Mais avant ces personnages, et encore plus aujourd'hui, il y avait chez Dorothée Berryman un goût irrésistible pour la musique. Cet attrait pour le monde musical l'amène, encore bien jeune, à se tailler une place dans le monde de la radio sur les ondes de la station CKCV, à Québec, où elle anime entre autres l'émission Nouvelle Vague, en compagnie de Bruno Richard. On est au milieu des années soixante et la jeune fille poursuit ses études tout en faisant ses premiers pas au théâtre dans la troupe des Treize, à l'Université Laval. En 1971, elle monte sur les planches à titre professionnel dans le classique de George Bernard Shaw, Pygmalion, sous la direction de Paul Hébert.

Une fulgurante carrière s'amorce pour elle, qui en fera une figure bien en vue tant au théâtre qu'à l'écran ou dans de nombreuses séries télévisées. Qu'il suffise d'évoquer les séries Bombardier, Urgence et Réseaux, les téléromans Terre humaine, Watatatow et Des dames de coeur, sans oublier de nombreux rôles au cinéma. Elle est particulièrement remarquée dans les films Les noces de papier, Le déclin de l'empire américain, Dancing On The moon et Winter Lily. Elle fait aussi de brèves apparitions dans Free Money, Ding et Dong le film, Le violon rouge et plusieurs autres. Bref une carrière bien remplie, une reconnaissance de ses pairs, un appui indéfectible du public: le bonheur total, quoi!

Une petite voix lui chuchote pourtant, intérieurement: "Toi qui aimes tant chanter et te laisser emporter par la musique, pourquoi ne ferais-tu pas profiter les autres de ce talent?". Un séjour prolongé à New York au cours des années quatre-vingt-dix lui fournit l'occasion de se replonger, à chacun de ses moments libres, dans l'univers des boîtes de jazz, cette musique dont elle entendait les premiers échos sur les 78 tours de son père, dans les années cinquante, et dont elle avait pu entrevoir certaines ladies au célèbre Ed Sullivan Show du petit écran. De retour au Québec, elle commence à y songer sérieusement, prend des cours de chant, s'adjoint quelques musiciens, initie des séances de répétition et tente le hasard, un premier dimanche, au Sofa. Elle y revient à quatorze reprises, acclamée par un public ravi de découvrir sa voix douce et chaleureuse.

Puisant surtout au répertoire découvert dans la discothèque familiale, les standards des années vingt, trente et quarante dont son père prenait un soin jaloux, elle monte un spectacle sans artifices. Le bouche à oreilles fait son effet et l'aventure devient un secret de Polichinelle. En un peu plus d'un an, à partir de l'automne 1998, elle répète l'expérience à une centaine de reprises, dont un passage remarqué au Festival de Jazz de Montréal, en juillet 1999. Un an plus tard, elle est en studio, à l'invitation du producteur Guy Cloutier, avec licence complète quant au choix et à l'enrobage du répertoire, ce qui en clair signifie qu'elle en assume la réalisation.

Elle choisit la formule la plus naturelle en l'occurrence: le trio piano, contrebasse, batterie... exactement comme sur scène. Les "No Strings", "But Beautiful", "C'est si bon", "Samba Saravah" et "Me, Myself and I" prennent leur place tour à tour sur la matrice et c'est une sélection aussi diversifiée qu'appétissante que présente "Dorothée Berryman", début novembre 2000.

L'été suivant on l'invite à se produire au Festival d'été de sa ville natale puis au Festival de jazz de Montréal, cette fois en tête d'affiche, beau retour des choses pour une jeune animatrice qui faisait jouer les disques des autres à ses débuts dans le monde artistique! Mais celle-ci ne se limite pas aux grandes occasions et promène son spectacle de salle en salle pendant les saisons qui suivent, ne s'interrompant que le temps de participer à quelques tournages comme Les invasions barbares et Jack Paradise. Est-ce un hasard si ce dernier film porte sur le Montréal des années jazz, retraçant la vie d'un musicien au coeur des décennies 30 à 70? Toujours est-il que notre chanteuse à vocation tardive poursuit sa nouvelle carrière, cette fois en compagnie d'un sextette mené par le pianiste Eric Harding. L'équipe est bientôt repérée par la maison de disques La Tribu qui songe à une étiquette subsidiaire, dédiée aux productions dans les champs du jazz et des musiques du monde.

C'est ainsi qu'à la fin de l'été 2003 tout ce beau monde se retrouve au studio Victor, à s'adonner aux délices des immortelles "What A Difference A Day Made", "Que reste-t-il de nos amours", "A Kiss To Build A Dream On" ou encore cette version vocale très dépouillée de "Caravan" inspirée de l'adaptation fin-des-années-40 de Billy Eckstine. Comme lors de son premier effort, la chanteuse fait aussi place à une certaine fantaisie. Les chansons "La vie de cocagne" et "An Occasional Man" lui permettent d'exprimer ce volet de sa personnalité, tout comme "Bye Bye Love" le succès qu'elle reprenait, encore enfant, en duo avec sa soeur à la fin des années 50. "P.S. I Love You" qui doit son titre à un standard de 1934 et non à la chanson des Beatles, est donc lancé fin octobre 2003, sur étiquette La Factrie. Depuis l'automne 2004, Dorothée Berryman anime chaque fin de semaine, sur les ondes d'Espace musique, une émission consacrée aux classiques du jazz.