Nom véritable | Luc Cousineau |
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Aussi connu sous | Le gars, là |
Naissance | 1944-2017 |
Carrière professionnelle | 1965-2017 |
Actif à divers échelons de la scène musicale et médiatique depuis bientôt un demi-siècle, que ce soit en tant que membre des Alexandrins (Luc et Lise), du groupe underground Cousineau, ou de façon moins visible en lien avec le cinéma, la télévision ou la publicité... l'auteur compositeur et interprète Luc Cousineau est de ces artistes dont les oeuvres nous sont plus connues que leur créateur.
Loin de lui déplaire, cette situation lui donne souvent plus de latitude que n'en ont les figures omniprésentes sous les feux de la rampe. Une dizaine d'années après sa dernière présence sur disque, "Jusqu'à ton monde", paru à l'automne 2002, il pousse l'idée à son extrême limite avec le concept Le gars, là qui deviendra, par un singulier caprice du destin, simplement le titre de son 18e album en carrière.
Au fil des ans, Luc est également amené à oeuvrer de l'autre côté du métier, se faisant producteur et homme d'affaires tout en continuant à taquiner la muse. Après sept ans et autant d'albums parus au sein du duo qu'il formait alors avec sa compagne Lise Vachon, la tribu créatrice qui est devenue un véritable groupe rock lance l'album intitulé "Cousineau" en 1972, qui concrétise une nouvelle proposition en accord avec la mentalité de la génération montante. Rappelons simplement la chanson "Octobre au mois de mai" qui sera reprise par le Ville Émard Blues Band.
En 1975, ayant fondé la maison de disques Airedale, il décide de lancer un album de musique instrumentale dont les thèmes "Valse de la Baie James" I et II deviennent des standards utilisés au générique de plusieurs productions. Un honneur qui confirme son talent de mélodiste, à la façon des François Dompierre, André Gagnon ou Bertrand Gosselin. C'est cependant la seule pièce chantée de l'album: "Vivre en amour", ajoutée à la toute dernière minute, qui impose le nom de Luc Cousineau auprès des radiophiles et l'identifie encore des décennies plus tard.
Au fil des ans, le musicien-chanteur propose de nouveaux albums, à intervalles irréguliers, tout en consacrant une part croissante de son temps à la composition de ritournelles publicitaires. Plusieurs ont encore en mémoire « Il est parti prendre son Bovril... », « Qu'est-ce qui fait donc chanter les p'tits Simard », « Mon bikini, ma brosse à dents », etc.
Pendant ce temps, des titres comme "J't'aime sans bon sens", "On roule les trottoirs", "Si on prenait le temps", "Comme tout l'monde", "Si les mots me venaient", "La danse du soleil" parsèment sa trajectoire. La parution de "Comme ça vient" en 1982 est suivie d'une première période de quarantaine, où le compositeur se consacre avant tout aux nombreuses commandes qui lui sont faites. Il signe ainsi en une vingtaine d'années plus de deux cent jingles. Ce n'est que sept ans plus tard qu'il revient sur disque avec "Connivence", juste au moment où le traditionnel microsillon commence à céder la place au format DC. On en sera quitte pour une autre période de discrétion de la part de Luc Cousineau.
Douze ans plus tard, une fois franchi le cap du nouveau siècle, la piqûre de la chanson le reprend. Avec l'appui de son ami Robert Thibodeau, parolier et confrère de travail, et la complicité du réalisateur Serge Laporte, vétéran des studios et ancien membre fondateur du groupe Bill, Luc Cousineau revient à la surface de l'univers de la pop musique avec son premier DC "J'laisse aller". La parution de deux albums regroupant les anciens succès de Luc et ceux des Alexandrins, le choix de "Vivre en amour" comme nouvelle ambassadrice de la campagne Le Lait et l'accueil reçu à ses premières sorties publiques le motivent à récidiver à l'automne 2002 avec "Jusqu'à ton monde", album réalisé avec la complicité de Luc Gilbert.
Ayant élu domicile à Eastman dans les Cantons-de-l'Est, il est séduit par la nature qui l'entoure et s'investit dans la réalisation d'un projet domiciliaire en forêt qu'il désigne du nom Les Boisés de la Héronnière. Au terme de cette expérience inédite, il retrouve sa guitare et compose quelques pièces au gré de l'inspiration. Sans projet précis, il fait entendre ses nouvelles compositions à quelques amis et à leur entourage. Certaines de ses chansons reçoivent un bon acceuil, parfois de la part de gens qui n'ont aucune idée de ses antécédents. De là naît le concept d'un album non-identifié, l'artiste se plaisant à se voir « tel un Romain Gary de la chanson québécoise ». Ce sera "Le gars, là".
La chanson "Ainsi d'suite" qui est l'objet d'un clip vidéo, distrait le spectateur en mettant en scène un autre type qui est plutôt le sujet de la chanson et non pas son interprète. Diffusée à MusiMax, la chanson est aussi entendue sur certaines ondes radio. Au moment de lancer "Faut c'qui faut" le second « extrait » qui doit précéder la sortie de l'album, Luc Cousineau apprend qu'il est atteint d'une maladie dégénérative et change ses plans. Le temps se faisant plus pressant, il se présente à visage découvert, tout en avouant regretter ne pouvoir continuer ce jeu de cache-cache auquel il avait visiblement pris goût.
On peut visiter le site officiel des Luc Cousineau.