Nom véritable | Luc Bonin |
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Aussi connu sous | Urbain Desbois |
Naissance | 1967 |
Carrière professionnelle | Depuis 1996 |
Après avoir lancé coup sur coup deux albums de chansons inédites sur une période de six mois, en 2000, Urbain Desbois a un peu ralenti le rythme et pris le temps d'habiller ses recueils suivants "Entomologie" et "La gravité me pèse", parus respectivement en 2003 et 2007. Si ses premières chansons avaient une durée moyenne de deux minutes ou moins, à la limite du canular ou de la provocation, certaines de ses plus récentes peuvent atteindre le double de ce minutage sans perdre pour autant leur couleur particulière. Le chroniqueur qui trouve son inspiration à gauche et à droite, lors de voyages ou de conversations imprévues a même fait école depuis. Demandez à Tricot Machine, voire à l'ancêtre Charlebois (lorsqu'il fredonne "Les Américains").
Le personnage naît véritablement en 1993, mais Luc Bonin ou Urbain Desbois (un pseudonyme qui déjà affiche son goût du paradoxe) a été tour à tour comédien, musicien notamment avec le groupe Rhythm Activism, voyageur, avant de présenter en public ses petites "pensées et proverbes pour orchestres" qu'il enregistre d'abord sur cassettes, à compte d'auteur, au milieu des années quatre-vingt-dix. L'originalité de ses propos et le bouche-à-oreilles le font d'abord connaître dans le milieu de l'underground montréalais, ayant entre autres accompagné de sa guitte les séances de peinture en direct aux Foufs (Foufounes électriques). Après avoir disséminé ses cassettes parmi la colonie artistique alternative, les amis et ce qui semble un public en devenir, il est approché en 1999 par la Compagnie Larivée Chabot Champagne qui vient de lancer son étiquette La Tribu, spécialisée dans la musique à risques: Gros Méné, WD-40, le recueil de complaintes a capella de Michel Faubert, etc.
Il procède aussitôt à l'enregistrement d'un disque aide-mémoire où l'on retrouve 18 de ses aphorismes élaborés et mis en musique: "Ma maison travaille plus que moi" est probablement le seul album officiellement sur le marché québécois dont les pièces sont jugées « trop courtes pour la radio commerciale ». La critique et un public à la fois curieux et séduit par la démarche éclectique du personnage, pouvant passer du rock garage au musette ou à la musique de cirque, lui font un accueil fort positif. Les chansons "Le pain", "Ma maison travaille plus que moi" et "40 000 tonnes" sont particulièrement appréciées.
Après avoir participé à quelques festivals, tant au Québec qu'en France où il se rend à l'été 2000, il demeure à l'affût de ces petits riens qui ne cessent de nourrir son inspiration. Entre deux séries de spectacles, il se réserve une semaine de studio pour procéder à l'enregistrement des 14 chansons (2 par jour!) qui paraîtront sur "États d'âne", son deuxième album qu'il lance à l'automne, juste au moment où s'amorce une tournée en compagnie de Thomas Fersen. Début 2001, c'est avec Daran et Daniel Boucher qu'il reprend la route à travers tout le Québec pour le restant de l'hiver et une partie du printemps. Il se rend aussi en Belgique où, en juillet, il participe aux FrancoFolies de Spa.
Il faudra attendre trois ans pour que ce poète des détails du quotidien ait finalisé ses nouveaux tableaux sonores, tableaux dont il confie l'imagerie au peintre Marc Leduc, un collaborateur de longue date. C'est à l'automne 2002 qu'Urbain et ses musiciens s'installent au Studio 270 en compagnie de Bernard Falaise qui devient un collaborateur de premier plan, jouant lui-même de nombreuses guitares et concoctant des arrangements pour quatuor à cordes, une innovation qu'il réussit à intégrer au son et à la manière Desbois. Sur cette "Entomologie" qui voit le jour en octobre 2003, Urbain propose des chansons plus élaborées, tant au niveau des arrangements que de la durée, notamment la chanson titre "Entomologie" ou les introspectives "30 ans et des poussières" et "Le vécu large". Musicalement, le tout demeure éclectique, passant de la vaguement country "Dans la peau" à la bossa de "Rachel et Marianne" ou au gros son sale de "Quoi faire?".
Le vent est bon pour notre troubadour et les tournées se succèdent, au Québec et en Europe. Il se laisse également tenter par des aventures parallèles en composant pour le théâtre et le cinéma. Si bien qu'il s'écoule trois autres années avant que celui-ci ne retourne en studio, entouré cette fois de Pierre Girard, Jean-François Lemieux, Alexis Martin, Sheila Hannigan et François Pilon. Le nouvel album "La gravité me pèse", qui poursuit la démarche mélodique amorcée en 2003, est cette fois mis en marché par Audiogram.
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