Aussi connus sous | -- |
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Membres de la formation | Antoine Bretel, Martin Desjardins, Thierry Gateau, Hugo Fleury, Jean-Étienne Joubert, Josianne Laberge |
Carrière professionnelle | 1999-2007 |
Chaque époque apporte ses approches esthétiques, en musique comme en tout art. Si le délire à la fois festif et engagé de Polémil Bazar peut sembler dans l'air du temps au milieu de la décennie 2000, il constituait une démarche plutôt singulière dans les années 90, alors que certains de ces musiciens de rue de la ville de Québec s'adonnaient aux explorations progressives au sein du groupe Pangée. Il s'agissait alors de rivaliser avec le bruit généré par le passage des autobus! La rencontre de l'accordéoniste Hugo Fleury et de certains musiciens de Pangée, à l'été 1999, amène bientôt la formation d'un noyau accordéon-guitare-contrebasse, à l'origine du son hétéroclite de Polémil Bazar. Empruntant à la fois aux accents jazz, gitan, swing, tango, polka ou musette, leur musique se situe à un carrefour plutôt acoustique que les membres du groupe décrivent eux-mêmes comme une musique fanfare aléatoire avale-cafard et que certains observateurs comparent aux groupes de l'Hexagone comme les Têtes Raides ou la Tordue, tandis que d'autres seraient portés à y déceler une parenté avec Bori ou Interférence Sardines, deux autres formations de la Vieille Capitale.
Ils ont une première occasion de se faire valoir en participant aux Francouvertes, à Montréal, en novembre, puis s'inscrivent au Concours des groupes amateurs des universités et cégeps québécois (C.O.N.G.A.) qui se déroule à l'Université Laval, en janvier 2000. S'étant classés semi-finalistes, ils récoltent le troisième prix et multiplient les apparitions lors d'événements comme la Fête du Faubourg dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, Envol et Macadam à Limoilou et Rock-Ambolesque au coeur du quartier Saint-Roch.
Un premier album "Chair de lune" est lancé respectivement à Québec et à Montréal, en février 2001. Un peu plus tard on les retrouve au sein du mouvement S.O.S. Humanité, en marge du Sommet des Amériques, au cours duquel ils se produisent à leurs risques et périls, en pleine zone rouge, en avril de la même année. À cette occasion, ils participent également à la Marche des Peuples en basse-ville de Québec.
En juillet, ils se présentent sur la scène dédiée à la Nouvelle Chanson, aux FrancoFolies de Montréal. Passant par Saint-Fortunat et son FIMI, Festival international de musiques incroyables, ils reprennent leur tournée du Québec hors des sentiers battus... Leur élan jovial et les multiples influences, toutes cultures confondues, qui colorent leur prestation séduisent les foules et les critiques, tous saluant en eux l'aspect festif et leur douce folie. Pour un, l'événement Coup de coeur francophone leur fournit l'occasion de se faire entendre à trois reprises. Au printemps 2002, une tournée en compagnie des groupes Tryo et la Rue Ketanou les mène dans plusieurs villes du Québec.
L'hiver 2003 est consacré à la préparation d'un second album, enregistré avec la complicité du réalisateur Carl Talbot, qui les laisse s'exprimer en toute spontanéité, tout en donnant un fini professionnel à leur travail. La parution de "Chants de mines", en mai, est suivie d'un été bien rempli qui les voit se produire à Woodstock en Beauce, au Festival d'été de Québec où ils donnent une trentaine de prestations et aux FrancoFolies de Montréal, sans oublier le Coup de coeur francophone, en novembre de la même année. Les chansons "Milliers" et "Kyoto" deviennent des thèmes que l'on fredonne inconsciemment. Après une participation remarquée au Carnaval de Québec qui célèbre ses 50 ans, Polémil s'envole pour la France en mars 2004. Pendant ce temps, "Chants de mines" récolte deux MiMi au festival des Musiques indépendantes de Montréal avant de leur valoir le Félix de l'Album alternatif de l'année, six mois plus tard. Dans l'intervalle, l'été suivant est marqué de nouvelles participations aux grands festivals et par leur passage au mégaspectacle de la Fête nationale, sur les Plaines d'Abraham.
L'année 2005 voit les six musiciens s'attabler pendant tout l'hiver à la conception de leur troisième album "Avale ta montre". Cette fois, ils sont produits par la maison de disques Tacca, ce qui leur permet de concentrer leur attention sur la musique, étant dégagés des soucis ponctuels liés à la production. Tout en gardant leur couleur bien particulière (et le même réalisateur que leur second opus), les nouvelles chansons proposent une diversité musicale encore plus large, si la chose est possible: ambiance charleston avec "Gaétan", ska dans "Qu'à cela n'tienne", chansonnier à la Brassens pour "Les viscères", couleur maghrébine de "Aux quatre coins de la sphère" s'ajoutent au swing et à l'ambiance de fanfare urbaine, un peu gitane qui fait de "Culturé, bien élevé" ou "On efface tout" des titres en pleine continuité avec leurs précédentes créations.
Tout en diffusant sa musique au Québec et en France, le groupe s'implique dans plusieurs causes environnementales (projets Suroît, Rabaska, Parc Orford) qui tiennent à coeur à ses membres. Ceux-ci surprennent tout le monde en annonçant la dissolution du collectif, un matin de mars 2007, tout en promettant de revenir bientôt pour mener à bien des projets alternatifs.
Le groupe était constitué de:
Le groupe a aussi compté dans ses rangs:
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