Claude
Sirois

 Claude Sirois

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Claude Sirois 
Aussi connu sous --  
Naissance 1949   
Carrière professionnelle Depuis 1966   

En près de 40 ans dont une trentaine à se faire l'artisan de la musique instrumentale au Québec, Claude Sirois fut dès le départ un digne représentant de la guitare comme instrument soliste, un art qu'il enseigne tout en le pratiquant. Le répertoire instrumental a longtemps été représenté, chez nos artistes, par les adeptes du clavier ou du violon.Pourtant, ici comme partout ailleurs, l'instrument populaire de prédilection du XXe siècle a bel et bien été la guitare et on ne compte plus les adeptes de l'instrument à six ou à douze cordes.

Comme bien des jeunes gens de sa génération, Claude apprivoise l'aspect social de la musique comme membre de groupes se produisant dans les soirées dansantes ou les activités parascolaires. Après un séjour de près d'un an au sein d'une formation du nom de Georgia, le voici qui rejoint les Ravens en 1967, à quelques jours de l'enregistrement de leur premier 45 tours. Pour marquer cet important palier dans leur carrière, les quatre musiciens décident de se trouver un nom inédit. En cette année de l'Expo, la mode est aux dénominations au singulier, se distinguant de la multitude des orchestres de la première vague yé-yé. L'idée qui fait l'unanimité est un simple calcul: en additionnant les âges respectifs de chacun des membres, on obtient le nombre qui désigne désormais l'Équipe 79.

Deux ans plus tard, Claude retourne aux études et s'inscrit en musique au Cégep St-Laurent. Au début des années soixante-dix, il est un habitué du Vieux Montréal et décide un beau jour de proposer ses services au gérant du bar l'Imprévu, au célèbre Hôtel Iroquois. Malgré les habitudes un peu bruyantes de la clientèle, il réussit à y imposer son répertoire instrumental, livré en solo. Remarqué par Tony Roman, alors qu'il s'exécute à la terrasse d'un autre établissement tout aussi couru, le Nelson, Claude Sirois enregistre une douzaine de compositions mais le disque ne voit malheureusement pas le jour. Il lui faudra attendre encore trois ans, en 1977, avant que paraisse "Guitare seule" son premier album, sur l'étiquette Solo du producteur Raymond Paquin. Quelques titres empruntés à Gilles Vigneault, Beau Dommage et Félix Leclerc y côtoient huit compositions du jeune guitariste. Plusieurs de ces pièces sont diffusées à la radio mais les animateurs négligent souvent de mentionner le nom de l'interprète. Par contre, son nom devient familier aux autres musiciens et à toute une génération de nouveaux guitaristes, son répertoire faisant l'objet du premier fascicule de partitions musicales de la collection Chant de mon pays, en voie de devenir un outil de diffusion capital.

En 1978, il répète l'expérience avec "Une guitare" qui poursuit sur la même lancée. Cette fois trois interprétations sont déjà des pièces instrumentales connues, soit "Il neige sur Kamouraska" de André Gagnon, "Saute mouton" et "Ragtime pour plus tard" de François Dompierre. L'année suivante, avec "Pour ceux qui aiment" il s'en tient au répertoire classique puis en 1980, il propose un album regroupant seulement des compositions originales. À cette occasion, on retrouve Claude Sirois entouré d'autres instruments: "Au rythme du vent et des cordes" fait l'objet d'une promotion spéciale à l'échelle du Québec par le truchement des magasins Discus. Les nouvelles compositions du guitariste sont alors réunies dans un deuxième livre chez Chants de mon pays.

Après s'être fait l'ardent défenseur de la guitare acoustique classique pendant plus d'une décennie, Claude Sirois renoue avec l'instrument de sa jeunesse, la guitare électrique, au milieu des années quatre-vingt. L'album "Verseau" enregistré en 1984 affiche en exergue, au verso de la pochette, l'avertissement: "Voici la communion des cordes de métal aux cordes de nylon". Ce nouvel opus, où l'on retrouve en plus des guitares un accompagnement de basse, percussion, flûte et clavier, se mérite le trophée Félix de l'Album instrumental de l'année au Gala 1985 de l'Adisq. Ce sera son dernier album à paraître sous format vinyle. En 1987, c'est sur cassette que sera distribuée sa nouvelle cuvée intitulée "Romance".

L'arrivée de Claude Sirois dans le monde numérique se fait sous les auspices de deux des groupes qui ont marqué sa jeunesse et ses débuts dans le monde musical: "Beatles - Rolling Stones For Guitar" est lancé sur DC en 1990. S'étant aussi toujours intéressé aux oeuvres des auteurs-compositeurs du Québec, il adapte dix-huit chansons de ses contemporains qui forment, avec trois de ses compositions, le contenu d'un troisième recueil de partitions: Guitare en fête. À partir de 1994, les parutions se multiplient; après un autre album de compositions inédites intitulé "Rayons", ce sont ses enregistrements des décennies précédentes qui revivent par la magie du laser. Puis, poursuivant sa démarche de création, il publie une série de fascicules distribués mondialement par les Productions d'Oz. Ce sont quarante nouvelles compositions qui sont ainsi offertes aux apprentis guitaristes. Le monde de l'enseignement musical est alors de plus en plus présent dans la démarche artistique de Claude et il n'est pas rare qu'il s'attarde à revisiter des classiques de la chanson d'ici pour le bénéfice de ses élèves.

En 1999, suite à une réécoute intensive de ces enregistrements, il entreprend d'offrir une relecture de ces classiques de la chanson québécoise qui paraît à l'automne 2001, sous le titre "Hommage à la chanson québécoise". L'année suivante, pour marquer son vingt-cinquième anniversaire de carrière soliste, Claude enregistre l'album "Rendez-vous" où l'on retrouve quelques-uns de ses enregistrements classiques, ses nouvelles compositions et de nouvelles adaptations de chansons québécoises bien connues. Le troisième volet est consacré exclusivement aux compositions de ses quatre albums parus en début de carrière, à l'exception du titre "Le jam à Robert" qui est une réminiscence des premiers pas de Équipe 79.

Claude sait aussi se faire polémiste au besoin et l'album "... mes compositions" paru au printemps 2003 est aussi pour lui l'occasion d'une prise de position intitulée Plaidoyer pour la musique instrumentale, où il constate à son tour la situation déplorable de la radio au Québec. Le texte que l'on trouve dans le livret du disque peut aussi être consulté sur le site officiel de l'artiste. Un peu plus tard la même année, ce sont les albums "Verseau" et "Rayons" qui se trouvent réunis sous le titre "Claude Sirois... guitariste".

Claude ayant retrouvé deux de ses anciens compères du début des années soixante-dix: le batteur Robert Guiristante et guitariste Pierre Champigny, il les réunit en compagnie du bassiste Gilles Chartier, en février 2004. Le but: enregistrer en groupe un album de nouvelles interprétations et de compositions dans le style rock qui a marqué leurs débuts. Plusieurs titres font déjà partie de leur patrimoine commun, notamment "Peter Gunn" que les deux guitaristes ont naguère appris comme morceau d'initiation à leur instrument. Chemin faisant, ils puisent au répertoire des Doors, Stones et Beatles, ces groupes qui n'ont jamais vraiment quitté leur subconscient de musiciens. Mais l'inspiration ne se contente pas de nostalgie et le quatuor se prend bientôt à adopter plusieurs compositions ou thèmes que propose le soliste.

C'est ainsi que l'on retrouve, côte à côte sur "Les beaux rocks", des reprises de leurs idoles passées, des improvisations à la façon de "645 Franchère" (adresse de leur repaire musical, une réminiscence d'une face B de 45 tours où les Rolling Stones avaient inscrit l'adresse civique du studio Chess, à Chicago) et des compositions personnalisées telles que "51 ou 15" (les âges de leur rencontre et de leur retrouvaille musicale) ou "Beatnick", un exercice rappelant le phrasé musical d'un Robbie Krieger. Ce n'est sans doute pas un hasard d'ailleurs si deux titres des Doors sont aussi de la partie. Claude se réserve quelques pièces jouées en solo ou en duo, à la guitare acoustique, telles "Honky Tonk Women", "Norwegian Wood", en marge des "Ti-Bob", "Another Brick In The Wall" et autres "Light My Fire".

Plusieurs mélodies de Claude Sirois sont également parues sous forme de livres de partitions aux Éditions Chant de mon pays, D'Oz et Boule de Neige.

On peut visiter le site officiel de Claude Sirois.