Paule-Andrée
Cassidy

 Paule-Andrée Cassidy

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Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Paule-Andrée Cassidy 
Aussi connue sous --  
Naissance 1968   
Carrière professionnelle Depuis 1994   

L'interprétation est un art à part entière, on a tendance à l'oublier. Depuis quelques décennies, son statut a été relégué à une certaine discrétion, dans l'ombre des auteurs-compositeurs interprètes dont un nombre appréciable a donné - tous le reconnaissent - ses lettres de noblesses à la chanson québécoise et française. Pourtant cette pratique a été portée à son sommet naguère par les Monique Leyrac, Renée Claude ou Pauline Julien, pour ne citer que les figures marquantes de l'époque héroïque de la chanson-à-texte. C'est ce défi qu'a choisi de relever depuis le milieu de la décennie 90 la Québécoise Paule-Andrée Cassidy.

Ayant grandi entre les notes des chansons de Jacques Brel, Cora Vaucaire ou de Anne Sylvestre, la jeune femme choisit le Conservatoire d'art dramatique de préférence à une carrière scientifique qui lui semblait prédestinée, étant donné ses antécédents familiaux au coeur d'une famille de mathématiciens. Le chant, la poésie et le théâtre la mènent bientôt à de nouvelles expériences. Elle effectue en effet ses stages de formations au sein de Carbone 14 et de la troupe de mime Omnibus.

Petit à petit, elle passe de l'univers théâtral à celui de la chanson. Son premier album, paru au milieu des années quatre-vingt-dix, ne s'intitule-t-il pas "La voix actée"? Divers personnages y prennent vie à partir de chansons moins connues des Vian, Ferré, Bruant et autres auteurs-compositeurs de chanson-à-texte. « Il y a tellement de belles chansons qui ne sont plus chantées! » proclame-t-elle à qui veut l'entendre. Ayant l'occasion de se produire dans plusieurs pays d'Europe, Paule-Andrée se mesure à divers publics et acquiert une expérience qui a tôt fait d'en faire une interprète de fort calibre.

Cette reconnaissance ne l'amène pas pour autant à se prendre trop au sérieux et son deuxième album est plus loufoque, voire tout à fait hilarant: elle y redonne une deuxième vie à plusieurs textes et chansons espiègles ou carrément grivoises de l'unique Bobby Lapointe. La parution de "Méli-Mélodies" est suivie à son tour de périples en Suisse et en France. Elle participe notamment, en 1999, au Printemps du Québec à Paris. De retour à Québec, elle renouvelle son répertoire en fréquentant de jeunes auteurs-compositeurs de sa génération. Tomás Jensen, Marie-Christine Lê-Huu, Sophie Anctil, Julie Fradette, et Stéphane Robitaille l'alimentent et leurs textes (certains mis en musique par d'autres amis musiciens comme Bruno Fecteau, Yves Léveillé, Monique Proulx, Daniel Normand ou Christiane Verger) voisinent maintenant ceux de Anne Sylvestre, Jacques Prévert, Pierre Perret et Gilles Vigneault sur son troisième album "Lever du jour" qui paraît au printemps 2002, sur étiquette CoeurDeLion. L'année précédente, elle avait d'ailleurs effectué une tournée européenne en première partie du barde de Natashquan.

À peine cet album lancé au Québec, Paule-Andrée Cassidy refait ses bagages et s'envole pour la Suisse où elle participe au festival de Pully à l'heure du Québec. Elle se fait aussi entendre sur des scènes suisses, belges, allemandes, françaises et roumaines, entre deux retours au Québec. À l'automne, elle reçoit le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros pour "Lever du jour". Un honneur que seulement une poignée de ses compatriotes se sont partagé à ce jour.

Il s'écoule ensuite plus de quatre ans avant que l'on réentendre la voix de Paule-Andrée sur disque, dans de nouvelles chansons. C'est que la dame est fort occupée, menant à bien des tâches connexes à sa carrière tout en préparant ses spectacles, ayant aussi l'occasion de retraverser l'océan à quelques reprises. La France et la Suisse, puis l'Espagne la réclament tout comme, à domicile, les salles du ROSEQ. En 2005, au Festival de la chanson de Tadoussac, elle amorce une collaboration avec Reggie Brassard qui lui offrira plusieurs titres de son prochain opus, tout comme le feront Nelson Mainville, Yves Desrosiers et à nouveau Sophie Anctil. Quelques semaines plus tard, Paule-Andrée présente Mademoiselle Camille dans le cadre du Festival d'Été de Québec, alors que le Musée national des beaux-arts du Québec connaît une année exceptionnelle grâce à l'exposition des oeuvres de Camille Claudel.

2006 est marquée par un nouveau spectacle Alter et un nouveau disque "Métis". Si les photos de la pochette, où la couleur verte domine, rappellent la région du même nom, réputée pour ses fameux Jardins, le titre évoque surtout le métissage, la rencontre de cultures et de sonorités différentes. Poussant plus loin les incursions musicales du "Lever du jour", la chanteuse y propose, entre les chansons de Brassard "Poste restante", "Blues papion", "Pibrac à contre-jour" (d'après un roman de Michel Folco) ou de Anctil "Les mots que tu as tus", "Sonia travaille", un texte de Pablo Neruda qu'elle a mis en musique: "Hay que volar". Toujours en langue espagnole, l'oreille des fans expérimentés reconnaîtra en "Canción para un maño" une des mélodies classiques de Brassens. Au niveau des arrangements aussi, tout en gardant une approche fidèle à la grande chanson, plusieurs rythmes et arrangements entraînent l'auditeur vers de nouveaux pâturages, qu'ils soient country, jazzy, funky ou a cappella.

Après cette incursion sur de nouveaux sentiers, l'interprète revient à la base même de la chansons et propose une quinzaine de reprises dépouillées (piano et voix) pour son cinquième album, enregistré devant public dans sa ville de Québec: "Pieds nus". Ses auteurs fétiches, Barbara, Anne Sylvestre, Gilles Vigneault y côtoient des pièces des répertoires de Sylvain Lelièvre, Michel Rivard, Marc Gélinas & Gilles Richer ou encore Renaud et Nick Cave, ce dernier dans une adaptation de Reggie Brassard.

On peut visiter le site officiel de Paule-Andrée Cassidy.