Nom véritable | Hervé Brousseau |
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Aussi connu sous | -- |
Naissance | 1937-2017 |
Carrière professionnelle | 1956-1976 |
Hervé Brousseau fait d'abord du théâtre amateur à Québec pendant deux ans avec la troupe du comédien Pierre Boucher. Il chante pour la première fois ses chansons en 1956 dans le cadre de l'émission de radio Mes chansons qu'il partage avec Gemma Barra sur les ondes de la station de Québec CHRC. Installé à Montréal en 1957, il se produit dans quelques émissions de télévision prestigieuses (Music-Hall, Porte ouverte) et fait la tournée des cabarets. Il est un des tout premiers auteurs-compositeurs à signer avec la maison de disques Sélect, nouvelle étiquette du disquaire Rosaire Archambault, déjà conu comme fondateur des disques Alouette au début de la décennie cinquante.
Parallèlement, Hervé Brousseau s'illustre à la télévision en tant que comédien. À ce titre, il tient des rôles dans la télésérie C.Q.F.D., 4 épisodes de la série Quatuor, (SRC, 1957-1958), et la série pour enfants Opération Mystère (SRC, 1957-1959) avec Louise Marleau et Marcel Cabay. Participant à la seconde édition du Concours de la chanson canadienne en 1958, il remporte le troisième prix avec "Une amourette" qu'interprètent les Collégiens Troubadours.
Hervé Brousseau connaît lui-même quelques succès populaires à cette époque avec "Mon patin" et "Au bassin Louise". En 1959 il est, avec Jean-Pierre Ferland, l'initiateur du groupe Les Bozos dont la petite boîte à chansons de la rue Crescent devient, pendant sa courte existence, le rendez-vous de la colonie artistique de Montréal.
Le Grand Prix du Disque CKAC récompense Hervé Brousseau une première fois en lui décernant, en 1959, le prix de la meilleure réussite technique pour son premier album, et une deuxième fois, l'année suivante, celui de la meilleure composition canadienne pour "Il avait fait fortune". Il participe à de nouvelles émissions destinées à la jeunesse, soit les séries Le grand duc (SRC, 1959-1963) et Coucou (SRC, 1966) ainsi qu'aux téléromans En haut de la pente douce (SRC, 1959-1961) et De 9 à 5 (SRC, 1963-1966).
Sa composition "Rêve et conquête" devient son plus grand succès populaire après avoir été choisie comme chant officiel de la Semaine étudiante 1961. Deux ans plus tard, "Nous irons virer dans l'île", son adaptation de l'air traditionnel "À Saint-Malo beau port de mer" est choisie comme chanson thème de la St-Jean, ce qui ne l'empêche pas d'y aller de commentaires mordants sur la symbolique du Saint Patron des Québécois et de son mouton dans la chanson "La Saint-Jean" publiée la même année sur son troisième album chez Sélect.
Tout en continuant de se produire jusqu'en 1967, Hervé Brousseau joue à la télévision et anime la série de variétés Du côté de Québec (SRC, 1966). Un quatrième album paraît sur étiquette Gamma en 1966 et la chanson "L'harmonica" est également éditée en format 45 tours. Ce dernier enregistrement régulier ne sera suivi que de quelques parutions ponctuelles, beaucoup plus tard. Il quitte alors peu à peu la chanson pour se consacrer à la scénarisation et à la réalisation télévisuelle.
L'une des émissions auxquelles participe Hervé Brousseau, Les bout d'choux (CFTM, 1971-1975) remporte le premier prix de l'Association des télédiffuseurs. Le réalisateur anime aussi des stages de création audiovisuelle pour Radio-Québec (maintenant Télé-Québec), l'Institut Teccart et plusieurs maisons d'enseignement et produit plusieurs vidéos corporatifs et messages publicitaires. De 1977 à 1991, il réalise des émissions pédagogiques au CEGEP Édouard-Montpetit à Longueuil. Il revient à la scène en 1992, présentant dans quelques boîtes (La Licorne, La Butte Saint-Jacques) ses nouvelles chansons, se faisant parfois accompagner sur scène par ses trois filles.
SOURCE
Ce texte biographique a été rédigé par Robert Thérien, chercheur et spécialiste de la chanson québécoise et actualisé par l'équipe de Québec Info Musique.