Aussi connus sous | -- |
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Membres de la formation | Michel Séguin, Lise Cousineau, Michel Dion, Denis Farmer, Yvan Ouellet, Robert Stanley, Gerry Labelle, George Rodriguez, Rawn Bankley, Fred Henke, Marcel Huot, Peter Kisilenko |
Carrière professionnelle | 1974-1977 |
Avant même la formation du groupe qui allait hériter de ce nom, Toubabou est un qualificatif qui échoit à Michel Séguin lors d'un séjour en Afrique, au cours de l'année 1973. Les musiciens de là-bas le surnomment Toubabou djembe folla, ce qui équivaut à une expression du genre: Étranger qui joue du djembe. De retour au Québec, le percussionniste et sa collègue au sein du Ville Émard Blues Band, la chanteuse Lise Cousineau se voient confier par les organisateurs de la Superfrancofête, grand rassemblement de la jeunesse venue de toute la francophonie qui se déroulait à Québec en août 1974, la tâche d'organiser une fête multiculturelle marquant le dernier jour de cet événement. Présentée en clôture de ce gigantesque rassemblement, la rencontre musicale mémorable qui a lieu sur les Plaines d'Abraham le 24 août réunit des musiciens du Mali, du Sénégal et du Togo auxquels se greffent d'autres membres du Ville Émard Blues Band tels Robert Stanley, Yvan Ouellet, Michel Dion et Denis Farmer. Une foule de 55 000 personnes assiste à cette célébration, sur les lieux même où les Trois Grands de la chanson québécoise avaient ouvert le bal, 11 jours plus tôt, le 13 août 1974.
L'enregistrement témoin qui paraît sur microsillon peu après, sous le titre "Le blé et le mil", inclut quelques pièces de composition récente, comme "Oasis" du claviériste Yvan Ouellet, "Ambush" du guitariste Robert Stanley et des adaptations québécoises que Lise Cousineau a tirées d'un chant traditionnel sénégalais ("Yama nekh" qu'elle a déjà incluse au répertoire du VEBB depuis quelques mois) ou d'un récit d'origine malienne: "Carignan". Une part importante du spectacle est toutefois réservée aux musiques traditionnelles des visiteurs d'outre-mer, "Man yaka ghane" une chanson de mariage du Togo, "Noumoulou" un hommage aux chasseurs maliens, sans oublier l'euphorique pièce finale soulignant l'art du percussionniste sénégalais Doudou N'Diaye Rose.
Se partageant entre les activités de cette nouvelle cellule musicale et celles du VEBB, les musiciens de Toubabou se retrouvent finalement en studio le printemps suivant pendant une vingtaine de jours, fin avril et début mai. Ils y procèdent à l'enregistrement de nouvelles compositions qui font l'objet de l'album "Attente" lequel paraîtra l'automne suivant, sur la réputée étiquette Barclay. Cet album qui se veut plus achevé mise sur la créativité des musiciens et de leurs invités, donnant un bon aperçu des multiples pistes qu'entend emprunter la formation. À sa façon, Toubabou contribue à l'émergence d'une musique à laquelle peut s'identifier la nouvelle génération. Mais, un peu comme dans le groupe frère Ville Émard Blues Band, les changements de personnels y sont fréquents. Ce sera donc à travers ses renouvellements successifs que le groupe parviendra à se faire entendre jusqu'à la fin de l'année 1977.
La dissolution a lieu au moment où Lise Cousineau entreprend une brève carrière de laquelle témoigne un unique album en solo. Son compère Michel Séguin gravera à son tour un 33 tours au début des années 80, avant d'initier un peu plus tard les tam tam jams du parc du Mont-Royal, une tradition que poursuivent toujours ses fils, une trentaine d'années plus tard. Lui-même poursuivra ses nombreux voyages à l'écoute des musiques d'ailleurs. En juillet 2004, toujours à Québec, l'éternel voyageur croisera à nouveau plusieurs de ses anciens compères lors des retrouvailles multigénérationnelles du Ville Émard Blues Band - Nouvelle génération.
Le groupe s'est constitué autour de:
Le groupe a aussi compté dans ses rangs:
On peut visiter le site officiel de Toubabou.