Nom véritable | Anik Jean |
---|---|
Aussi connue sous | -- |
Naissance | N/D |
Carrière professionnelle | Depuis 2004 |
Il est de ces artistes qui surgissent sans qu'on les ait vus venir et qui occupent un espace qu'on leur dirait réservé depuis des lunes. C'est un peu ce qui s'est produit à l'arrivée d'Anik Jean dans le décor trop prévisible de la chanson rock au Québec. Celle dont on dit qu'elle aurait découvert sa vocation à l'écoute d'un enregistrement de David Bowie, à l'âge de 11 ans, a visiblement écouté un peu plus tard les Sherryl Crow, PJ Harvey et autres madones du rock qui grince.
Multi-instrumentiste, la musicienne d'origine gaspésienne s'est laissée tenter par le rêve américain avant de trouver son orientation artistique. Après une expérience prometteuse mais sans lendemain, lors d'un long séjour à Los Angeles, Anik revient au Québec pour se changer les idées et ses pas croisent justement ceux de Jean Leclerc dit Leloup. Intrigué puis convaincu du talent et de l'audace de la jeune femme, celui-ci sort de sa tanière et vient lui prêter main-forte. C'est d'abord l'adaptation d'un de ses titres de "La vallée des réputations" qui devient le prototype de leur collaboration: "Je suis partie" est proposée comme premier single aux stations de radio dont la réponse est étonnamment positive et enthousiaste.
Le processus de création qui s'étend sur plusieurs mois mène à la parution de "Le Trashy Saloon" à la toute fin de l'été 2005. Outre deux autres compositions de son nouveau mentor et quelques collaborations avec ses musiciens, l'essentiel des treize titres de l'album est de la plume même de la rockeuse nouveau genre. Car si on y retrouve les accents familiers au rock brut, la facture musicale de "Trashy Saloon" comporte aussi son lot de poussière du far-west, si chère tant aux adeptes de Ry Cooder et Steve Earle qu'à ceux des films de Sergio Leone, avec une touche qui peut évoquer successivement Kashtin, Led Zeppelin au temps de leur "Immigrant Song" (voir "Amour absinthe" ou "Non") et pourquoi pas Magneto par certains glissements instrumentaux. C'est ce qu'on peut appeler une entrée remarquée.
S'ensuivent de nombreux spectacles en tournée dont une prestation, quelques mois seulement après la sortie de son premier album, en première partie des Rolling Stones lors de la venue du groupe au Centre Bell, à Montréal, en janvier 2006. L'artiste qui n'a pas froid aux yeux, s'est elle-même proposée pour cet engagement!
Continuant sur cette lancée, au moment d'entamer les préparatifs d'un second album, Anik communique avec des musiciens de calibre international qu'elle a en grande estime: Mark Plati, qui réalisera "Le ciel saigne le martyre" a déjà collaboré avec des gens de la pointure de David Bowie (l'idole de jeunesse d'Anik), The Cure et les Rita Mitsouko; quant à Earl Slick, il fut un des musiciens de John Lennon lors des sessions de "Double Fantasy". L'équipe est complétée par Jean-Sébastien Chouinard, qui rejoindra les Respectacles au début de l'année 2008, les batteurs Sam Harrisson et Julien Blais, Mike Garson et Antoine Gratton au piano, ainsi que le bassiste Alec McElcheran
Sur ce deuxième disque, Anik Jean affiche un côté dark et une allure gothique qui sied parfaitement à des titres comme "Le ciel saigne le martyre", "Lucifer", "Veuve noire", "Des anges dans le noir", ou "La femme bionique" qui « achève sans remords les hommes morts sur le sentier des damnés ». Une zone que peu d'artistes ont eu l'audace d'explorer chez nous, à ce jour. Ces thèmes pourront facilement devenir matière à vidéoclips dans la lignée de "Tendre sorcière".
On peut visiter le site officiel de Anik Jean.