Nom véritable | Fredric Gary COMEAU |
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Aussi connu sous | -- |
Naissance | 1970 |
Carrière professionnelle | Depuis 1999 |
Celui à qui l'on accorde parfois le surnom d'Acadien errant appartient à cette race des troubadours pour qui la création se conjugue avec l'attrait de la route et des rencontres. Né dans un village du Nouveau-Brunswick situé près de la Baie de Nepisiguit (pointe sud de la Baie des Chaleurs), il s'en éloigne d'abord pour les études et les premiers emplois mais prend rapidement goût à une certaine mouvance. L'appel du voyage... et des muses l'amène bientôt à quitter toutes ses patries pour explorer d'autres continents, de l'Amérique centrale à l'Asie mineure en passant par la France. Cette bougeotte et le goût (ou serait-ce plutôt la nécessité?) des écritures le range parmi les héritiers des poètes beat, dans la lignée des Kérouac, Moustaki, Waits et autres chantres de la liberté spatiale autant qu'intérieure.
Bien que sa guitare soit une fidèle compagne de voyage, ses premiers écrits ne sont pas des chansons mais des poèmes - dont il publie plusieurs recueils avant de tâter de la chanson - et les textes d'une fiction radiophonique: Une saison d'ivresse, diffusée sur les ondes de Radio-Canada en 1997. C'est au retour d'un voyage en Europe, charmé et inspiré par les qualités acoustiques d'une ancienne église de la région montréalaise, qu'il concrétise son premier projet à caractère musical. "Another Broken Lullaby", un album autoproduit enregistré en moins d'une semaine, voit le jour en 1999. Ne bénéficiant que d'une distribution limitée, il rejoint toutefois un certain nombre de mélomanes à l'affût des ce qui se produit hors des sentiers connus.
Parmi les gens séduits par le propos autant que la voix chaude qui, à première écoute, n'est pas sans rappeler le timbre de celle d'un autre poète inclassable, Leonard Cohen, on retrouve des gens du Festival d'été de Québec (il y fera un triomphe en juillet 2001,) et de la maison Audiogram. Ceux-ci reconnaissent immédiatement l'étoffe de l'auteur-copmpositeur qui se double d'une personnalité forte et juste assez mystérieuse, comme tous les nomades qui s'assument.
Réalisé à l'automne 2001 par Yves Desrosiers, avec la participation de Mara Tremblay et de Claude Lamothe, entre autres collaborateurs, "Hungry Ghosts" est offert au public en février 2002. Bien qu'une seule des pièces y soit chantée en français, "Mirador", Fredric Gary Comeau est un des artistes les plus prisés du prochain Coup de Coeur francophone. Le ton à la fois mélancolique et pourtant rassurant, à des lieues des excès du désespoir ("Sky", "Mirador", "Rainy Day In Istambul", "Don't Kill The Messenger" ou "Drowning" par exemple), lui vaut la caution du public, ce qui ne fait que confirmer sa cote de sympathie auprès de la presse et du monde musical.
Installé à Montréal, il entreprend, entre deux trajets le menant en divers coins du pays, l'écriture de nouvelles chansons. Celles qui garniront son troisième album, en langue française cette fois, qu'il prépare avec son vieux complice François Lalonde, maître d'oeuvre de "Ève rêve". Tout en gardant un solide fond folk-rock, l'album lancé en août 2006 chez Tacca bénéficie de l'apport de nouvelles collaborations, que ce soit Olivier Langevin, Marco Calliari ou Bernard Falaise aux guitares, Guy Bélanger à l'harmonica, sans oublier la présence de sa compatriote Marie-Jo Thério sur quatre des treize nouvelles pièces.
Bien qu'une place de choix lui soit maintenant réservée dans le coeur des amants de la nouvelle chanson, il ne faudrait pas croire que le voyageur ait posé son baluchon. Une écoute attentive de ses nouveaux joyaux, tels "Je disparaîtrai", "Hélicoptères", "Ta perle m'appelle" ou "Barcelone" peut rassurer les coeurs voyageurs!
On peut visiter le site officiel de Fredric Gary Comeau.