Nom véritable | Lise Jalbert |
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Aussi connue sous | Laurence Jalbert |
Naissance | 1959 |
Carrière professionnelle | Depuis 1989 |
La chanson québécoise a compté son lot de voix féminines qui se sont faites les ambassadrices de cet art. Mais au début des années quatre-vingt-dix bien peu de celles-ci avaient proposé instantanément un répertoire de leur cru. Héritière des pionnières que furent Clémence Desrochers, Marie Savard et quelques autres ainsi que des figures dominantes du rock, Janis Joplin en tête, Laurence a déclenché dès son arrivée dans le monde de la chanson des feux qui ne se sont pas éteints en près de vingt ans de carrière. Il faut dire qu'elle avait déjà une bonne décennie de scène derrière elle au sein de divers groupes, alternant entre le circuit des blues-bars, les concours de relève rock et les contrats hebdomadaires.
D'abord musicienne autodidacte, Laurence décide d'apprendre sérieusement à jouer d'un instrument à l'adolescence. C’est d'abord le piano qui lui permet de domestiquer son talent naturel, suivi de l'orgue et des claviers des synthétiseurs. De piano-bar en groupe rock, elle sillonne non seulement sa Gaspésie natale mais tout le Québec, passant progressivement du rôle de musicienne à celui de chanteuse, notamment au sein du groupe The Kids avec qui elle grave un premier 45 tours au début des années 80.
Avec la formation Volt, Laurence révèle son talent d'auteure grâce à "Nobody Knows" le premier texte de chanson de son cru qu’elle ait enregistré. Celui-ci figure bientôt sur 45 tours, suite à la victoire de Volt lors de l'édition 1987 du concours L'Empire des Futures Stars. Mais les jours du groupe sont bientôt comptés et, avant la fin de 1988, ses membres ont à repenser leur carrière.
Désormais, c'est à titre d'auteure, compositrice et interprète que Laurence envisage son destin. Après avoir consacré plusieurs mois à la composition de nouveau matériel, un succès appréciable est réservé à sa chanson "Tomber", parue fin 89, et la flamboyante chanteuse lance un premier album qui porte simplement son nom au printemps 1990. Deux autres pièces contribuent à l'imposer sur les ondes: "Rage" et "Au nom de la raison". À l'occasion des festivités entourant une Fête nationale particulièrement fervente, cette année-là, Laurence Jalbert est choisie pour représenter la génération montante, auprès des piliers que sont les Gilles Vigneault, Diane Dufresne, Michel Rivard et Paul Piché. À l'automne, elle récolte deux trophées Félix dont celui de Découverte de l'année.
La sortie de "Corridors", en 1993, vient confirmer sa place parmi les grands noms de la nouvelle chanson québécoise. Pas moins d'une demi-douzaine d'extraits deviennent de nouveaux standards des ondes québécoises, dont "Corridor", "Encore et encore", "Bella" et "Héros". Pendant ce temps, Laurence tourne presque continuellement à travers le Québec, participe à de nombreux festivals dont le Festival en chanson de Petite-Vallée qu'elle accepte de parrainer en 1995. Elle est aussi en demande de l'autre côté de l'Atlantique où elle se rend à plusieurs reprises.
Mais diverses épreuves viennent entre temps assombrir la genèse de son troisième album qui deviendra "Corridors", au printemps 1998. Les thèmes de plusieurs de ses nouvelles chansons comme "Les bleus du coeur", "Avancer" ou "Avant le squall" traduisent la nécessaire combativité de tout être humain désireux de s'en sortir. Pour Laurence, la réponse passe par le retour à la scène et les deux années qui suivent donnent lieu à de véritables marathons professionnels dont la tournée qu'elle amorce en compagnie de Dan Bigras en septembre 1999 et qui se prolonge jusqu'à la fin de l'été suivant, atteignant les cent cinquante représentations. L'été 2000 voit entre autres le duo se partager la vedette au festival d'été de Québec et aux FrancoFolies de Montréal. Certains moments de cette tournée peuvent désormais être partagés et remémorés par les fans de la chanteuse à l'écoute de l'album "Communio" qui paraît au mois d'octobre suivant.
En 2001, Laurence Jalbert reprend la route en solo, histoire de tester ses nouvelles chansons et de bien préparer la confection de son nouvel album qui ne sera, somme toute, que son quatrième en un peu plus de dix ans. À l'été, elle retourne en studio où elle s'adjoint les services de Michel Duguay et Hugo Perreault du groupe Okoumé pour la coréalisation, avec Claude Champagne, de son nouvel album qui paraît à l'automne. Cette fois, Laurence s'accorde le luxe de chanter les mots des autres et ce sont des textes de Roger Tabra, Serge Lama, François Vigneault, Danielle Matton, Mario Peluso et Nelson Minville qui ornent le livret de "... et j'espère", tandis qu'elle-même appose les siens sur une musique d'un ancien succès de Michel Pagliaro, "What The Hell I Got" qui devient sous sa plume "Jeter un sort".
Fin 2003, elle prépare ce qui sera son cadeau d'anniversaire et celui de ses fans. L'album "Ses plus grands succès" regroupe 15 chansons popularisées au fil des ans en plus d'une reprise inédite, "Évidemment" que Michel Berger avait offerte à France Gall... en 1987, en mémoire de leur ami Daniel Balavoine. Son attrait pour la chanson française moderne se confirme lorsqu’elle inclut le texte fort pertinent de Michel Fugain "Tout va changer" à son album "Noël des Anges" l'année suivante. Outre les classiques de la saison, cette chanson y côtoie d'autres immortelles à forte connotation émotive comme "Oh Danny Boy" et "Amazing Grace" tandis que les musiciens assurent quelques pauses instrumentales dans le même ton, telles "Gesu Bambino", "Joy To The World" ou "In dulci jubilo".
Reprenant la tournée amorcée avec de nouveaux musiciens, en formation réduite, Laurence parcours à nouveau le Québec, le temps de donner deux cent quarante spectacles en deux ans. Elle enregistre devant public un nouvel album-témoin "Sur la route... évidemment". Ses succès y alternent avec quelques reprises dont "Mille après mille" de Gerry Joly, "Je pars" de Paul Daraîche, "Les anges dansent" de Gaston Mandeville et une collaboration de Laurence et son complice musical Guy Rajotte avec nul autre que Serge Lama. Un DVD de cinq pièces, dont "Les anges dansent", accompagne l'album.
Une partie de l'année 2007 est consacrée à des périodes d'écriture intensive qui donnent lieu à une nouvelle cuvée de grand cru, "Tout porte à croire", son premier album de nouvelles chansons en six ans! Cette fois, elle peut compter sur la collaboration du multi-instrumentiste Réjean Bouchard qui signe également les arrangements et la réalisation.
On peut visiter le site officiel de Laurence Jalbert.