Aussi connus sous | -- |
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Membres de la formation | Steve Hamel, Sylvain Neault, Renaud Paquet |
Carrière professionnelle | Depuis 2000 |
Il est des initiatives qui surgissent au moment et à l'endroit où on ne les attendait pas. Prenons Bazirka: ce trio de musiciens qu'on pourrait imaginer provenir d'un canton roumain ou d'une cité balnéaire sud-américaine est tout simplement basé au coeur de la ville de Québec. La parution de leur nouvel album, lancé sans tambour ni trompette (mais avec de la clarinette, du oud, de la lap steel et beaucoup de violon!) en novembre 2006, est en voie de devenir la révélation de l'année, quoi qu'en laissent paraître - ou non - les médias.
Chez Québec Info Musique, "Gypsy Cab" a figuré instantanément parmi nos choix de l'année, alors que le disque était encore tout chaud. Il faut dire que si le nom du groupe est à ce jour peu familier, en dehors d'un cercle de connaisseurs, ses membres ne sont pas nés de la dernière averse. Parmi leurs antécédents musicaux, Sylvain Neault et Renaud Paquet ont oeuvré pendant cinq ans au sein de la formation Ess'N'Club avec qui ils ont effectué plusieurs séjours en France et en Belgique, tandis que Steve Hamel ne cesse d'explorer le monde des percussions et d'en faire bénéficier les artistes de nombreuses compagnies du monde de la danse, du théâtre et des arts du cirque.
C'est d'ailleurs pour les besoins de productions du Cirque Éos et du Théâtre La Bordée que Bazirka montait ses premières interventions en 2001. Depuis, on a pu les entendre lors du Gala des Fidéïdes, du FIAT (Festival international des arts traditionnels de Québec), de l'exposition Parole de peau au Musée de la civilisation et à l'occasion de nombreux festivals dont le Grand Rire Bleu et le Off, en marge du Festival d'été de Québec, ceci en plus de leurs tournées dans les circuits plus intimes des cafés et des galeries.
Un premier enregistrement autoproduit en 2003, sous le titre "En fugue", donnait un aperçu de leur répertoire et de leur attitude musicale: un alliage d'exploration dans le respect des diverses sonorités traditionnelles de la planète, et de liberté d'improvisation toute contemporaine. Le coeur du son de Bazirka est naturellement l'usage quasi infini du violon. Un coup d'oeil à la pochette de "Gypsy Cab" nous rappelle à quel point cet instrument, naguère le lot d'une certaine aristocratie, avait été jadis à la base d'un grand nombre de traditions populaires.
Avec un naturel désarmant, Bazirka invite au voyage, depuis les airs à danser de Roumanie "Roumanian Doïna", de Moldavie "Danse moldave", de Macédoine "Makedonsko Devojče", mais aussi des standards sud-américains tels "El Cumbanchero" et "Brésil" ou, plus près de nous, le "Hangman's Reel" ou la "Valse à Grand Bois" de tradition cajun. Ce qui étonne, davantage encore que la diversité du répertoire, est l'étroite parenté entre les pièces, une unité due autant à l'élan de spontanéité qu'à la primauté de l'instrument central. Comme si la découverte culturelle était soudain une aventure et non une tâche laborieuse comme ce fut trop souvent le cas!
Le groupe est constitué de:
On peut visiter le site officiel de Bazirka.