Rufus
Wainwright

 Rufus Wainwright

Abonnez-vous au fil RSS!
Abonnez-vous
au fil RSS!

Parcours

Notes biographiques
Nom véritable Rufus WAINWRIGHT
Aussi connu sous --  
Naissance 1973   
Carrière professionnelle Depuis 1982   

Si le talent était héréditaire, une preuve flagrante en serait le parcours de Rufus Wainwright. Mais les gènes ne suffisent pas. Il faut aussi compter sur une bonne dose de curiosité, le goût de l'aventure et celui de raconter les choses. Bien sûr, un environnement favorable n'est pas étranger à une telle réussite. Le fils de Kate McGarrigle et de Loudon Wainwright III, qui a baigné dans l'univers musical dès son enfance, s'est intéressé très tôt aux différentes facettes de cet art. Dans une entrevue accordée à la revue Paroles & Musique, publiée par la SOCAN, le jeune artiste abordait le sujet de ses références musicales, citant l'opéra, la musique classique et celle de Tin Pan Alley mais également les Beatles, Tom Waits tout en précisant « ... j'aime aussi Sonic Youth, les Everly Brothers et Al Jolson ».

Après avoir participé à quelques albums des Soeurs McGarrigle, il signe lui-même en 1988 la chanson "I'm Runnin'" qu'on peut entendre dans le film Les aventuriers du timbre perdu / Tommy Tricker and the Stamp Traveller, dont sa mère et sa tante composent la trame sonore. Ce lien entre la chanson, la musique et le cinéma sera une constante dans la carrière de ce futur wonder boy de la pop.

Tout en se joignant parfois aux tournées familiales, auxquelles participe également sa soeur Martha, Rufus prépare son entrée officielle sur la carte musicale en collaborant à des projets tels la compilation "Songs Of The Civil War" en 1991 et le film The Myth Of Fingerprints, où il interprète "Le Roi d'Ys", en 1997. C'est à cette époque que la maison DreamWorks, récemment mise sur pieds par David Geffen, Steven Spielberg et Jeffrey Katzenberg, s'intéresse à lui. L'équipe mise sans réserve sur l'auteur-compositeur-interprète et investit, outre un budget respectable, deux ans de développement de carrière au cours desquelles plus d'une cinquantaine de chansons sont finalisées, dont seulement douze paraîtront sur l'album "Rufus Wainwright" fin 1998. Le disque se mérite le Juno du Meilleur album alternatif l'année suivante.

Le tournant du siècle sera propice à sa reconnaissance. Toujours enclin à fréquenter le milieu du cinéma, il multiplie les collaborations: "Instant Pleasure" dans Big Daddy en 1999, "Complainte de la Butte" dans Moulin Rouge, "Hallelujah" dans Shrek et "He Ain't Heavy, He's My Brother" dans Zoolander en 2001, année qui voit aussi la sortie de "Poses", son second album. Encore une fois, les collaborations prestigieuses sont de la partie, de Jim Keltner à Yves Desrosiers en passant par Mélissa Auf der Maur et Martha Wainwright. La voix et la poésie de Rufus sont habillées d'atours très diversifiés, depuis un piano solitaire jusqu'à des arrangements élaborés de cordes, de cuivres ou à la sonorité du hautbois. Cette fois encore, le Juno est au rendez-vous, même catégorie.

S'il invite divers collaborateurs, l'artiste est lui aussi fort en demande. Outre les albums de ses proches ("The McGarrigle Hour", "Martha Wainwright"), Rufus participe à divers enregistrements dont ceux de Teddy Thompson, Kiki and Herb, Elton John "Songs Of The West Coast", Linda Thompson, David Byrne, Ann Wilson "Hope And Glory", etc. On le retrouve également sur diverses compilations événementielles dont "When Love Speaks", "Maybe This Christmas Too?", "Stockings By The Fire" et divers albums au profit de radios alternatives, telles les stations KGSR, WYEP ou WFUV.

Après un clin d'oeil à la musique des Beatles dans bande sonore du film I Am Sam (2002) où l'on retrouve son interprétation de la chanson "Across The Universe", Rufus entreprend un cycle personnel, marqué par la mythologie médiévale, avec les "Want One" et "Want Two", respectivement en 2003 et 2004. L'oeuvre impressionne et est bientôt réunie sous format DVD, sous le titre "All I Want".

Les incursions cinématographiques se poursuivent avec Bridget Jones: The Edge Of Reason ("I Eat Diner"), The Aviator ("I'll Build A Stairway To Paradise"), The Last Kiss, Brokeback Mountain ("The Maker Makes") et Meet The Robinsons ("Another Believer" et "The Motion Waltz"). Après un EP disponible exclusivement sur iTunes, intitulé "Live In Montréal", c'est le retour en studio pour un nouveau DC "Release The Stars" qui est disponible chez les disquaires en mai 2007.

L'album d'un abord plutôt sévère est à peine paru que Rufus plonge corps et âme dans un projet qui tient du pur fantasme musical: recréer dans on intégralité le spectacle que donnait Judy Garland au Carnegie Hall de New York, le 23 avril 1961. L'événement sera l'objet d'un double DC "Rufus Does Judy At The Carnegie Hall" et d'un DVD "Rufus! Rufus! Rufus! Does Judy! Judy! Judy!" l'automne suivant. Après avoir rempli ce prestigieux endroit, le Montréalais répète l'expérience à Paris et à Londres avant de boucler la boucle en visitant le non moins légendaire Hollywood Bowl le 23 septembre 2007, alors qu'il reproduit à l'identique le tour de chant que la célèbre actrice et chanteuse y avait donné devant 18 000 personnes 46 ans plus tôt, en septembre 1961. Bien que limitée dans le temps, la parenthèse Garland s'annonce déjà comme un des faits mémorables de la carrière d'un artiste jamais à court de projets!

On peut visiter le site officiel de Rufus Wainwright.