Nom véritable | André Lajeunesse |
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Aussi connu sous | André Lejeune |
Naissance | 1935 |
Carrière professionnelle | Depuis 1957 |
En plus de quatre décennies d'activité publique, cet auteur compositeur interprète et producteur, plongé dans l'univers artistique dès l'enfance, a touché à plusieurs réalités musicales avec brio: rock'n roll, chanson poétique, animation folklorique, chant choral...
Né dans un famille où l'intérêt pour la scène est encouragé (la cantatrice Emma Lajeunesse, dite Albani, était une parente de sa lignée paternelle), il chante d'abord dans des cérémonies religieuses avant d'apprendre la guitare à l'adolescence et de se faire connaître comme « le Elvis Presley canadien-français » avec ses premiers enregistrements, en 1957: "Qu'est-ce que le rock'n roll?", "Je veux rester", "Reviens" (où il est accompagné uniquement d'une guitare et d'une contrebasse) et "La fin de semaine".
Cette irruption sur la scène à titre de pionnier d'un nouveau mode d'expression musicale n'est pas sans risque et, dans un Québec encore largement replié sur des valeurs de tradition catholique, les perspectives d'avenir d'un rock'n roller sont limitées. Qu'à cela ne tienne, le jeune homme a plus d'un atout dans sa plume. Ses chansons plus poétiques sont également appréciées, sans doute davantage, et il connaît un succès marquant deux ans plus tard avec "Une promesse", écrite en collaboration avec comédien-poète Guy Godin.
En cette période de développement sans précédent de la chanson d'auteurs, où une ritournelle à texte peut aussi figurer au palmarès, cette pièce couronnée d'un Grand prix du disque canadien CKAC devient un des nouveaux repères de la chanson locale. Il en sera de même, à un moindre degré, pour "Le chant des grèves", "Ils étaient six marins", "Il suffit de peu de choses", "Quatre tiges de roses", etc.
Au moment où se dessine une frontière invisible entre la chanson poétique et la chanson pop, au début des années 60, les prochains disques d'André Lejeune ont moins de visibilité médiatique, à l'instar de celles de Germaine Dugas ou de Marc Gélinas qui connaissent une éclipse de quelques années. La carrière d'André se partage alors entre cabarets et boîtes à chansons dont sa propre Clef de sol qu'il gère pendant quelques années. De cette époque date une autre collaboration suivie avec l'auteure de Québec Georgette Lacroix qui signe plusieurs titres de ses albums "Le nouveau André Lejeune" et " André Lejeune au Totem".
En 1966, on le retrouve hebdomadairement à la télévision où il anime l'émission À la Catalogne. Il récidivera quelques années plus tard À la Canadienne où la chanson folklorique est à l'honneur. De cette époque date l'image de l'animateur survolté qui inculque une vigueur inhabituelle à un répertoire que plusieurs trouvaient daté. Avec les émissions de Tex Lecor Sous mon toit et de Willie Lamothe Le Ranch à Willie cette contribution d'André Lejeune a permis de diversifier l'offre musicale télévisée et a sans doute aidé à la renaissance de la musique traditionnelle québécoise.
Parmi ses diverses implications, l'artiste se fait producteur de disques et lance l'étiquette Colibri en 1977, entreprise qu'il opère jusqu'au début de la décennie suivante. Il s'implique aussi auprès des boîtes à chansons Le Patriote et Le Totem dont il tente de prolonger l'existence avant de se réorienter, à partir de 1985, vers le Choeur des artistes, ensemble vocal réunissant des artistes retraités.
Après une absence prolongée des bacs des disquaires, plusieurs chansons d'André Lejeune sont disponibles à nouveau sur DC avec l'album "30 grands succès", paru en 2008.