11 mai 2000 (QIM) – La mort de celui que tous considèrent comme le coeur du groupe Les Colocs, une des formations rock les plus représentatives des années quatre-vingt-dix au Québec, sème la consternation non seulement parmi les fans du groupe, mais chez tous les québécois qui se reconnaissaient dans sa musique et dans ses propos.
La douleur et la tristesse de ceux qui l'ont connu ou qui l'ont simplement écouté chanter toute la gamme des sentiments et des émotions sont d'autant plus grandes que le décès demeure inexpliqué. Trouvé sans vie dans son appartement du plateau Mont-Royal, le mercredi 10 mai en après-midi, le corps du musicien et chanteur André Fortin avait été atteint par une arme blanche. Les policiers qui mènent l'enquête ne s'étaient pas encore prononcé sur la nature du décès à l'heure de tombée, mais il s'agit indéniablement d'une mort violente.
Depuis la formation du groupe en 1992, Les Colocs ont connu un premier deuil lors de la disparition de l'harmoniciste Patrick Esposito Napoli, emporté par le sida en 1994. Malgré les divers changements de personnel au sein du groupe et leurs multiples influences musicales, Les Colocs demeurent à leur façon les porte-paroles d'une large part de la société québécoise, leurs propos pouvant atteindre autant les jeunes adultes de leur génération X que nombre d'adolescents et plusieurs mélomanes plus âgés. Trois albums du groupe sont disponibles sur le marché: le premier éponyme, le deuxième intitulé "Atrocetomique" et le plus récent, paru en 1998, "Dehors Novembre".