8 mai 2002 (QIM) - Malgré les nombreux médias à leur disposition, que l'on parle des multiples formes d'enregistrement audio, vidéo ou de multimédia, les artistes et notamment ceux du monde de la chanson et de la musique gardent un intérêt fort compréhensible pour l'écriture traditionnelle, sur papier. Que ce soient leurs réflexions les plus intimes ou les élucubrations les plus éclatées, le contact avec la feuille blanche demeure le lieu essentiel de la création. Il n'est donc pas étonnant que les auteurs gardent une affection particulière pour le format livresque qui demeure le plus rapproché de la feuille originelle.
Ce printemps, on constate l'apparition de trois ouvrages qui suscitent la curiosité, parmi tous les titres qui alimentent les divers Salons du livre, un peu partout au Québec. Ces trois parutions, bien que de genres fort différents, ont comme point commun d'être nées de la plume de trois artistes de la chanson. Renée Martel se livre avant tout, sur le ton de la confidence, à son fils Dominique Chapados dans le très biographique Ma vie, je t'aime, chez Publistar. Pour sa part, Lucien Francoeur propose un recueil de textes ayant connu une existence sous forme musicale au cours du dernier quart de siècle, sous le titre Chants de l'Amérique inavouable, chez VLB éditeur. Francine Raymond a plutôt choisi une forme de poésie beaucoup plus intime que Lucien mais sans se faire autobiographique. Disons qu'il s'agit plutôt de feuilles jadis tombées et qu'on redécouvre une fois leur saison définitivement liquidée. Ces fragments, plus ou moins brefs, sont réunis sous forme de Lettres compost, aux éditions Modartiste.
Si vous êtes à la recherche d'un livre de chevet ou d'un moyen de quitter le confort ambiant, ce sont là trois façons d'aborder la saison des terrasses ou les samedis pluvieux, tout en découvrant un peu plus ces artistes peu communs.