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Le groupe Popcorn gagne son pari

18 mars 2006 (QIM) – Lorsque six membres des familles Demers et Vallières décidaient d'opter, au tournant de la décennie 2000, pour le répertoire musical des années 1960 ils espéraient bien contribuer à maintenir vivant ce qui s'avère, avec le temps, l'héritage d'une époque bénie. La réalisation d'un album-démo, au début de l'année 2006, tend à démontrer qu'ils ont gagné leur pari. La tenue de l'événement soulignant la parution de l'enregistrement, à la salle de l'âge d'or de Saint-Étienne (maintenant partie du Grand Lévis), a attiré un auditoire nombreux et varié. Ceci à l'image de la formation actuelle qui, quelques remaniements de personnel plus tard, affiche une belle diversité: les frères Daniel et Jean Vallières, qui ont ouvré au sein du groupe Les Fauves depuis 1966 et jusqu'à tout récemment, représentent les vétérans de la culture du temps des orchestres; Mélanie Vallières, fille de Daniel, et le batteur Jean-Claude Demers assurent la participation de la jeune génération tandis que les recrues Jean Sirois et Jean-François Durand apportent leur coloration et leur fougue bien personnelles.

Ce n'est pas un hasard si, au lieu des habituels classiques du hit parade anglo-américain, le répertoire de Popcorn contient une bonne part de refrains francophones, depuis les standards de nos groupes yé-yé jusqu'aux reprises de vedettes hexagonales en passant par les succès sans lendemain de Consuelin de Pablo ou de Anna Bell. La maîtrise qu'affichent ces musiciens, eux-mêmes fans du répertoire des années passées, n'adopte pas une attitude muséale ou purement esthétique, mais vise à en reconstituer l'essence-même qui est une musique de danse, de participation, de socialisation. À voir l'éventail transgénérationnel qui a répondu à l'invitation du sextuor, le samedi 11 mars dernier, on ne peut qu'affirmer: mission accomplie. On ne verra probablement pas le groupe à la télévision, mais la propagation de leur répertoire et son interprétation au gré d'occasions bien concrètes (comme au Kiosque Edwin-Bélanger des plaines d'Abraham, à l'été 2005), sont garantes d'une contagion qui s'installe bien au chaud dans les gênes de leur public. Un peu comme la musique trad qui se fraie un chemin depuis des siècles. Dans le cas des yé-yé et consorts, la quarantaine (quatre décennies déjà) est loin de signifier la mise au rancart!