Une collaboration de Line Turcotte
14 avril 2006 (QIM) – Musique festive, textes cyniques, voilà que le groupe Léopold Z, nom tiré de la filmographie de Gilles Carle, nous proposait une joyeuse performance, ce 7 avril 2006, au Théâtre du Petit Champlain à Québec. Composé de trois musiciens et d'un chanteur partageant tous cette passion de communiquer aux gens les vicissitudes de la vie actuelle. Réunissant jazz débridé et chanson française, le groupe Léopold Z, offrait au public une poésie légèrement subversive. Des chansons comme "Bal des pendus", "Le cid Lulu" ou "Les anaphrodisiaques", le quatuor a pu en mettre plein la vue à l'auditoire en proie au moindre ricanement.
Marc Bisaillon, chanteur, et Eric Rathé, guitariste (ex-3/4 Putains), Lydia Champagne, à la batterie, et Joel Prenovault, à la contrebasse ont agrémenté la soirée. Offrant des rythmes blues, rock et latins, le combo a pu nous faire entendre les créations de son premier album, "La joie", qui comporte même des adaptations de deux poèmes de Rimbaud soit "Première soirée" et "Bal des pendus". Truffé d'humour, c'est avec un grand intérêt qu'ils ont rejoint les adeptes de ce genre d'imaginaire musical en étalant une quinzaine de chansons sur presque deux heures.
La première partie de la soirée a été offerte par Oshen, groupe français, à l'affût d'un nouveau public. La chanteuse, accompagnée de 3 musiciens rendait d'une façon suggestive un désir sensuel très manifeste. Des pièces comme "Jim", "Feu Follet" ont insufflé à l'assemblée une impulsion sexuelle évidente. Puisque ici, au Québec, leur art et leur phrasé semblent moins familiers, il y eût comme une petite baisse d'enthousiasme chez le public. Mais, avec de la détermination et à force d'expériences scéniques, il leur sera plus facile de rejoindre les spectateurs. Oshen, qui est présentement en tournée québécoise, s'est éclaté avec ses 13 interprétations. Océane Michel, la chanteuse du groupe à la voix cristalline et claire n'a rien ménagé pour parler d'amour avec ses mots crus.