Un commentaire de Richard Baillargeon
7 août 2006 (QIM) – Ceux qui ont assisté à la prestation de Claire Pelletier le jeudi 3 août dernier, dans le cadre des Fêtes de la Nouvelle-France, éprouvaient une envie irrésistible de croire en « la disparition du temps... » telle que le suggérait la porte-parole officielle de l'événement dans "Le chant des sirènes". La cour du Séminaire, transformée pour l'occasion en mini-Versailles garnie de statues et de fontaines, offrait un écrin tout à fait approprié aux textes intemporels de l'auteur Marc Chabot.
Puisant au répertoire de ses trois albums-studio ainsi qu'à son indispensable "Claire Pelletier en concert au St-Denis", Claire a amené les festivaliers sur les ailes du temps, que ce soit à la rencontre de "Galileo" (qui a vécu aux premiers temps de la Nouvelle-France!) ou de personnages historiques plus éloignés encore: "Hildegarde de Bingen" ou le philosophe de l'Antiquité Aristophane! Une partie du refrain de la pièce consacrée à Hildegarde mérite tout particulièrement réflexion, entre autres sujets au programme de la soirée: « Le corps est l'atelier de l'âme où l'esprit vient faire ses gammes! » Drôlement bien dit!
Au retour de ces doux envols, l'artiste nous a ramenés en des paysages plus rapprochés, passant d'une évocation de notre caractère breton avec "Tri martelod" à celle de la rivière "Kabir Kouba" puis de "La montagne à Coton", prouvant que le paysage musical de l'interprète fait déjà partie du nôtre.
À la rencontre de presse du 7 août, où l'on dressait le bilan de l'édition 2006 des Fêtes de Nouvelle-France, il nous était confirmé que le spectacle de Claire, tout comme celui d'Angèle Dubeau et la soirée de clôture, avec le groupe Barrage, ont été les plus courus et qu'ils affichaient complet longtemps avant l'heure annoncée. Il faut dire que la tenue de cette 10e édition des Fêtes a bénéficié d'une température favorable, d'une participation massive tant du côté du public que des bénévoles, et de la présence de commanditaires avisés. En effet, l'organisation et les divers partenaires de l'événement ont visé à bien y disposer la visibilité de ces derniers, évitant les banderoles tape-à-l'oeil pour des mentions publicitaires intégrées. Mentionnons, à titre d'exemple, la gravure de logos de la SAQ sur les bancs de la terrasse Chez Boivin de préférence aux panneaux publicitaires habituels. Une autre collaboration remarquée: les autocars Orléans qui avaient dépêché sur place le personnage du Duc d'Orléans pour soutenir la renommée de ses carrosses de luxe, au service du bon peuple!
Soulignons enfin l'implication indispensable de l'UPA, des Vins de France et des firmes Gestev et Zénith Communication, fidèles partenaires de ces festivités. Et pourquoi pas une prémonition: il appert que le thème de l'édition 2007, après que l'on eut abordé au cours des ans des segments aussi sérieux que la Justice, le Commerce ou l'Enseignement en Nouvelle-France, sera celui des Jeux et divertissements dans la colonie du bon roi Louis! Hummm! on a déjà le goût d'y être!