30 septembre 2006 (QIM) – Après une légère remontée des ventes de DC (disques compacts) pour la période de 2003 à 2005 (respectivement de 3 % et 0,7 %), culminant à 12,6 millions d'unités l'an dernier, la courbe semble s'infléchir à nouveau si on se réfère aux huit premiers mois de l'année en cours, selon une étude réalisée pour l'OCCQ (Observatoire de la culture et des communications du Québec). Ce n'est pas la première fois que les ventes de disques fluctuent mais, avec la concurrence de plus en plus présente de la baladodiffusion qui s'ajoute à la culture du téléchargement, légal ou non, on peut supposer que les sommets de ventes risquent de ne pas se répéter de sitôt.
L'étude réalisée a été menée par des chercheurs de l'Université de Montréal sous la direction du professeur Claude Martin, à partir de données produites par Nielsen SoundScan. Les résultats en ont été publiés en septembre dans le bulletin Statistiques en bref no 23 de l'Institut de la statistique du Québec. Si on y regarde de plus près, on constate aussi que la part des produits d'artistes québécois (interprètes, répertoire) est passée de 46,7 % en 2004 à 39,7 % en 2005, ce qui représente 40,2 % des DC vendus de 2002 à 2005. Si on tient plutôt compte de l'aspect industriel (étiquette, distributeur, etc.) les ventes québécoises représenteraient alors 43,0 %, passant de 47,3 % à 40,7 % sur la même période. Globalement, de janvier à août 2006, les ventes de CD ont déjà diminué de 6,5 % par rapport à la même période l'année précédente.
Bien que la part de marché du produit local soit toujours enviable, si on compare aux autres pays dont la production doit concurrencer l'offre internationale, anglo-américaine notamment, il est à souhaiter que tant l'industrie que les artistes indépendants du Québec réussissent à investir les nouveaux moyens de diffusion avant que l'espace ne soit trop surchargé!
Observatoire de la culture et des communications du Québec