Une collaboration de Gisèle Bellerose
18 janvier 2007 (QIM) – J'ai eu le plaisir d'entendre et de voir Marco Calliari alors qu'il se produisait à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec, le 9 décembre dernier. Je connaissais peu cet artiste hormis qu'il a été choisi pour la campagne publicitaire des restaurants Pacini. Quelle belle surprise de découvrir son spectacle Mia dolce vita, tiré de l'album éponyme sorti tout récemment. C'est son deuxième disque dans sa nouvelle carrière solo, amorcée à la suite de son départ, en mars dernier, du groupe métal/rock Anonymus qu'il a fondé et dont il était le chanteur soliste depuis plus de 17 ans.
Devant un public fébrile composé principalement de jeunes dans la mi-vingtaine ou début trentaine, parsemé de baby boomers, Marco Calliari fait son entrée sur scène accompagné de sa guitare et vêtu tout de blanc, si ce n'est la cravate et le chapeau noirs. Il débute dans le jazz avec "L'Americano". L'ambiance est festive et déjà l'auditoire est debout à danser avec lui. Une soirée survoltée est dans l'air.
Au programme, il nous propose un tour de l'Italie en chansons, pays qu'il a eu la chance de découvrir à 19 ans, lors d'un voyage chez ses ancêtres. Ce retour aux sources sera pour lui le révélateur d'un univers musical où il choisit d'aborder des thèmes comme la famille, l'amitié, l'amour ou la solitude. Quatre excellents musiciens (trompette, contrebasse, percussion et accordéon), deviennent ses complices pour nous offrir les grands succès de la chanson traditionnelle italienne, dont des pièces encore controversées dans certaines régions du pays. Ces dernières réfèrent à la triste réalité faisant écho à la résistance anti-fasciste des Italiens qui ont combattu pour leur liberté. Il a aussi voulu rendre un hommage à ses parents en les invitant à chanter "Mattinata", une mélodie de Trentin, leur région d'origine. D'autres grands succès ont suivi tels que "Montanara", l'incontournable "Caruso" et le classique "O sole mio" dans une superbe interprétation avec solo de trompette et frissons en prime. Ce spectacle, son dernier en 2006, s'est terminé sur une note de fête avec trois rappels dont "Moondance" et "Bella ciao".
J'ai été enchantée de ma première prise de contact avec ce québécois d'origine italienne. Cet auteur-compositeur-interprète dégage beaucoup d'énergie et de fougue, a un registre varié en plus d'être fort sympathique. C'est une bête de scène dotée d'un enthousiasme contagieux. Il nous fait revisiter le monde musical de son enfance avec un savant mélange de sérieux et d'humour. Pour résumer, j'ai découvert un artiste charismatique plein de potentiel et j'ai été touchée par sa voix et son immense talent. Son album "Mia dolce vita" et son précédent "Che la vita" où Marco signe paroles et musiques, sont des occasions toutes désignées pour le découvrir en attendant sa prochaine venue dans votre région.