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Händel: Israël en Égypte - Violons du Roy et Chapelle de Québec

Une collaboration de Roger T. Drolet

2 avril 2007 (QIM) – Pour le grand retour des Violons du Roy et de la Chapelle de Québec dans leur toute nouvelle résidence, les plus grands fans de musique classique se sont retrouvés pour un programme ambitieux, le vendredi 23 mars dernier, dans ce monument du centre-ville de Québec qu’est le Palais Montcalm fraîchement rénové au coût d’une vingtaine de millions de dollars.

Bernard Labadie y dirigeait ses musiciens pour l’exécution de cette oeuvre relativement difficile qu’est "Israël en Égypte", du compositeur George Friedrich Händel (1685-1759).

Composé en 1738, "Israël en Égypte" dont le livret s’inspire de la culture biblique, l’oratorio présenté à Québec dans une version remodelée qui « n’aurait sans doute pas reçu l’approbation de Händel, affirme Bernard Labadie, (mais) nous semble cependant offrir une alternative convaincante entre la version originale hypertrophiée, les versions charcutées réalisées par le compositeur après la première et la version décapitée de Mendelssohn. » Mais il n’était pas vraiment nécessaire de connaître ce fait pour apprécier le travail de 80 artistes présents sur scène ce soir-là.

C’est en effet avec une certaine grandiloquence que l’orchestre et surtout les choeurs (magistraux, il faut le dire) qui semblent se répondre, font mouche chez le spectateur. Notons également la participation, plus importante en seconde partie, des solistes Shannon Mercer et Tracy Smith Bessette (sopranos), Allyson McHardy (alto), Frédéric Antoun (ténor), Joshua Hopkins et Étienne Dupuis (barytons).

Labadie souhaitait une oeuvre particulière pour ce retour au bercail, puisque le Palais Montcalm fut jusqu’au début des très importantes rénovations qu’on lui apporta, le port d’attache des Violons du Roy. Le rendez-vous fut d’autant plus apprécié que tous attendaient le moment de pénétrer dans cette enceinte complètement transformée, nommée en mémoire du célèbre ténor québécois Raoul Jobin (décédé en 1974).

Une salle magistrale, comptant près de mille fauteuils, à la fine pointe de la science acoustique, qui fera le bonheur des mélomanes. Les administrateurs et concepteurs qui ont donné vie à ce bijou méritent notre plus grande considération. Nous souhaitons qu’un maximum de personnes puissent la découvrir lors d’une visite dans la Capitale.

Mission accomplie donc pour cette rencontre hors du commun entre un grand chef, des musiciens inspirés, une oeuvre forte et public attentif et un lieu emblématique.