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Une belle tapisserie au Grand Théâtre

Une collaboration de Line Turcotte

19 avril 2007 (QIM) – Assis sur des tapis tissés de fils aussi différents que les cultures qu'ils évoquent, quatre musiciens ont offert une performance très originale, dans le cadre des Croissants-musique du dimanche 15 avril, en s'accompagnant d'instruments aussi disparates qu'exotiques. Une guitare, un harmonium, un dulcimer, un gopichand, un saxophone, une flûte, un hautbois, des tablas, un dhol et autres percussions proposent une audacieuse fusion de chansons traditionnelles indiennes et certains éléments de musique occidentale.

Pieds nus, turban et tunique, le groupe Galitcha dont le nom signifie Tapisserie s'adonne au folklore de l'Inde. Ils sont tout sourires. Des musiques où la vie est chantée. De l'histoire d'amour remplie d'émotions à l'histoire d'un jeune Ousman de 11 ans qui a parcouru 1 000 km à pied dans un but de changer de vie. La majorité des pièces animent le public qui frappe dans les mains et s'amuse indéniablement.

Heureux de satisfaire pleinement le public, le groupe propose à la foule un voyage dans le nord de l'Inde, à travers ses traditions musicales et culturelles. Une chaleur torride s'abat sur les habitations et les habitudes de vie obligeant les gens à vivre sur le toit de leur maison. C'est dans cette optique que les sons rivalisent avec le besoin de se rafraîchir et de se sécuriser.

On réfère au Festival du printemps lorsque la couleur, sous forme liquide ou de poudre, se mêle au décor et chante la vie. Une réponse du dhol au bruit strident du saxophone dévoile la différentiation des couleurs représentant la beauté de la vie.

Tout est axé sur l'amour. La culture indienne révèle de grandes choses. Sur les deux CD du groupe, sont conciliées et interprétées des pièces qui ont pour titres "Shana Argob", "SK mela", "Bamako" et "Chuk Dhay". Les quatre artistes et musiciens de Galitcha ont entamé plus d'une dizaine de pièces devant un public silencieux et envieux de connaître une parcelle de vie orientale.

Pour cette dernière des Croissants-musique, édition 2006-2007, le Grand Théâtre de Québec a fait un appel à la clairvoyance de la foule, permettant d'espérer une paix entre les peuples. Il est indéniable que la musique réunit les cultures et rassemble les coeurs les plus meurtris.