Une collaboration d'Annie Poulain
19 novembre 2007 (QIM) – Il faut vous attendre à tout lorsque vous assistez à un spectacle de Daniel Bélanger, comme de vous retrouver tout sourire, en étrange communion avec les parfaits inconnus assis à vos côtés...
Le jeudi 8 novembre dernier, au Grand Théâtre de Québec, le chouchou des Québécois nous offrait un spectacle réunissant anciennes créations et plus récents titres. Le phénomène se répète et semble inévitable: une salle bondée de gens, un public gagné d'avance. D'intenses moments. Surtout ceux où Daniel s'accompagne seul à la guitare.
« Avant de disparaître, Dieu vend ses églises... »
Daniel Bélanger écrit pour nous, des airs de lui. De prise de conscience sociale en déterrement de valeurs humaines et marchandes, de mises à pied en fermetures d'usine, de rendez-vous manqués, bien souvent avec lui-même, de longues rivières métaphores...
L'on s'y retrouve et mieux; l'on s'y reconnaît.
Et quel immense bien ça fait!
De la mélancolie, oui, mais pas d'amertume pour la vie.
Sur scène, l'auteur-compositeur-interprète ne se donne pas à moitié: intégrité, créativité et spontanéité même lors de ses interventions parlées...
Son dernier passage ici à Québec datait d'octobre 2002 avec son spectacle "Rêver mieux" présenté au Capitole. Il a maintenu la barre haute, s'entourant une fois de plus de musiciens professionnels à l'écoute et qui groovent. Son spectacle présenté jeudi dernier décollait avec "Amusements", une pièce instrumentale tirée de son dernier album donnant le ton à la soirée. Plus tard, des versions peau neuve de "Fous n'importe où" et "Ensorcelée", au grand bonheur de ses fans.
Tout fut approprié: Le ton, les teintes, le message, la profondeur, les rythmes endiablés années 60 sous des textes drôlement bien ficelés.
On en veut encore...