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Rumba-Flamenco avec Jesse Cook au Palais Montcalm

Une collaboration de Nancy Therrien

11 février 2008 (QIM) – Le 6 février dernier, c'est à salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm de Québec, que le guitariste torontois et virtuose Jesse Cook s'est arrêté pour nous offrir un spectacle aux accents rumba-flamenco, style unique qui associe la tradition du flamenco espagnol à celle de la rumba cubaine, ce qui donne une musique envoûtante. Pour son plus récent DC, "Frontiers", Jesse s'est exilé en Espagne, à la recherche de nouvelles inspirations et nous offre un amalgame de musique aux rythmes chauds, où il marie de belle façon percussions, violoncelle classique et guitare flamenco.

C'est entouré de trois excellents musiciens – Nicolas Hernandez à la guitare – Chendy Leon à la batterie et percussions – Chris Church au violon et aux voix – que Jesse entame la soirée avec "Café Mocha" tiré de "Frontiers", son plus récent album. Cook et ses musiciens nous servent un menu musical avec une virtuosité qui nous laisse le plaisir de savourer une remarquable harmonie des sons qui crée, au fil des notes, toute une imagerie mentale qui touche profondément. Alors que les rythmes et les mélodies commencent à peine à s'installer, nous sommes surpris par l'intermission trop tôt arrivée après une quarantaine de minutes.

Ses efforts constants d'échanges en français avec le public québécois sont bien accueillis par la salle comble qui en demande encore et encore. Ceci laisse place, en début de seconde moitié du spectacle, à des échanges maladroitement improvisés. Malgré un malaise ressenti de la part de Cook, celui-ci nous ramène rapidement à la chaleur des rythmes chauds de sa musique. Devant une salle totalement envoûtée par une prestation solo du roi des cordes, s'en suit un duo avec le guitariste Nicolas Hernadez et un solo de percussions absolument époustouflant de la part de Chendy Leon le Cubain, avec tambourine et boîte. Le rythme bien installé, Jesse invite ses fans à se lever et danser. Sous l'effet Cook le public s'est emparé de cette salle, qui disons-le n'est pas vraiment conçue pour qu'on y fasse la fiesta! Sur la scène, va encore mais dans l'auditoire, c'est carrément déplacé.

Une autre quarantaine de minutes de musique et on se retrouve en rappel: un moment privilégié, il faut l'avouer, alors que tous les musiciens, placés à l'avant scène, nous servent une version sans amplification, de "Fall at Your Feet", magnifiquement bien interprétée vocalement par Chris Church.

Le héros canadien de la guitare espagnole a vendu plus d'un million d'exemplaires à travers le monde depuis son premier album "Tempest" (1995). Il sait parfaitement doser un assemblage de pièces introspectives et profondes ainsi que des morceaux lumineux et festifs. Cook a affiné son habileté à gratter les cordes, méritant de plus en plus le titre de virtuose.