Une collaboration de Lucie Vallée
29 décembre 2008 (QIM) – Un automne de belles expériences musicales, un spectacle attendu de Thomas Hellman dans une salle de spectacle avec une acoustique potentiellement intéressante (la salle Octave Crémazie du Grand Théâtre), un musicien qui m'avait impressionné il y a quelques années à Tadoussac par son doigté à la guitare et ses sonorités folk et rock: j'étais préparée à une belle soirée en ce 4 décembre 2008.
J'étais donc disposée à me caler dans un siège rembourré pour écouter Thomas et son band. Accompagné de son complice Olaf Gundel (guitares, banjo et voix), de Martin Lizotte (claviers et bidouillages électroniques), de Manon Chaput (basse) et de José Major (batterie et percussions), Thomas Hellman présentait des pièces qu'on dit influencées par le slam, le folk et la tradition française.
Misère! La première pièce tirée de son nouveau DC "Prêts, partez" m'est rentré dedans comme un mur de bruit. Le son était trop fort et mal balancé. Rien en finesse, contrairement à la majorité des expériences que j'ai eues cet automne. Quand je m'assois dans un siège confortable pour écouter de la musique, je n'ai pas les mêmes besoins et attentes que dans un parc, au festival d'été. Je veux entendre les paroles, les nuances et subtilités de la musique, me laisser emporter par un autre univers, si possible. Pas me faire stresser.
Il n'y avait pas foule dans la salle et c'est un peu tant mieux. Thomas Hellman, son travail, sa personnalité sympathique et son naturel, méritent mieux. J'espère que la tournée qu'il débutait ce soir-là va continuer en se bonifiant. À la fin de la première partie, je dois admettre qu'il y a eu des ajustements au niveau de la balance du son. La voix de Thomas et les sonorités des instruments étaient mieux équilibrées.
J'ai apprécié l'interprétation de certaines pièces comme "Greyhound" où je retrouvais Thomas Hellman. Malgré les ajustements, le son est demeuré trop fort pour moi et gâchait mon envie de rester jusqu'à la fin. Je suis sortie, nostalgique d'un spectacle de James Taylor, une icône du folk-rock américain, que j'ai vu il y a quelques années et avec lequel je trouve que Thomas Hellman a des affinités. Je n'ai pas perdu mon intérêt pour cet artiste, mais j'ai expérimenté les aléas de conditions techniques désavantageuses. De façon générale, il n'est pas simple d'assurer une bonne sonorisation, surtout quand les artistes jouent un soir seulement dans une salle. Le travail du technicien de son a son importance et ce, d'une façon particulière quand le calibre de composition musicale est intéressant.
À suivre...