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Le diamant de Marie Carmen: une célébration des beautés de la vie

Une collaboration de Gisèle Bellerose

Marie Carmen

Marie Carmen

10 avril 2009 (QIM) – Pour Marie Carmen, chanter devant un public représente « la crème de la crème ». C'est sur ces mots, qu'elle amorce le spectacle de la tournée éponyme succédant à son album "Le diamant", lancé à l'automne 2008. Ayant choisi de casser la glace dans sa ville d'origine, Le Théâtre Petit Champlain l'accueillait en ce premier vendredi d'avril, soirée pluvieuse et tristounette à l'extérieur, mais combien lumineuse à l'intérieur, en présence d'une femme radieuse dégageant la joie de vivre.

Ses fidèles supporters de tous âges, ne l'ayant nullement oubliée, sont venus nombreux pour ces retrouvailles, tant et si bien qu'on affichait complet. Marie Carmen revient dans le monde artistique après une absence de dix ans, consacrée à vivre au Pérou, comme coopérante bénévole auprès des personnes démunies.

Pour sa rentrée, l'interprète au timbre unique, en paix avec elle-même, a choisi d'explorer des univers joyeux avec profondeur et authenticité et de tourner le dos aux tourments passés. Le spectacle intimiste comporte un savant dosage de mélodies nouvelles et d'anciens succès remaniés au goût du jour. Pour l'aider, elle a fait appel à des collaborateurs chevronnés. Quatre excellents musiciens l'accompagnent dans ce périple musical.

Mes coups de coeur de ce party de famille comme elle l'appelle, où d'ailleurs plusieurs membres de sa famille étaient présents ce soir-là: la merveilleuse chanson de Barbara, "L'Aigle noir" et, du côté des nouveautés, une pièce sérieuse sur une musique ensoleillée: "La mauvaise herbe", écrite par Luc De Larochellière à la demande de Marie Carmen, chanson qu'elle a dédiée à son frère récemment décédé.

J'ai aussi été agréablement surprise par les arrangements modernes de "Entre l'ombre et la lumière", "J'ai l'blues de vous", "À ma façon" et la version endiablée de "Dans la peau" sur des rythmes latinos. J'ai été séduite par les bijoux du récent opus, notamment "L'île au trésor", où il est question d'une femme qui rend grâce à la vie d'avoir mis sur sa route un homme d'exception, "Contre vents et marées", un texte de Françoise Hardy sur une musique d'Éric Clapton, sans oublier "Danse pour moi", pièce à saveur érotique écrite par Marie Carmen et "Bendita tu luz", l'une des deux pièces espagnoles du récent disque.

L'ensorceleuse chanteuse, très à l'aise sur scène, quoiqu'un brin nerveuse en début de prestation, m'apparaît un exemple dont plusieurs artistes devraient s'inspirer, tant elle dégage un souci d'offrir généreusement le meilleur à son public, pour lequel elle a un immense respect et beaucoup d'amour. Une performance riche en émotions pendant près de 2 h 30, incluant deux rappels chaleureusement applaudis. Du bonheur à l'état pur comme un diamant!

Lors du lancement de son disque, elle en parlait comme « d'une nourriture de l'âme sans gras saturé » et selon moi, ce ne sont pas de vains mots. Le Théâtre Petit Champlain a annoncé une supplémentaire pour le 13 novembre 2009.