Une collaboration de Gisèle Bellerose
À lire également
Une dernière chance de voir Les Misérables?
4 juillet 2009 (QIM) – Jeudi 18 juin dernier, le gratin médiatique était convié à la seconde représentation des supplémentaires de la comédie musicale "Les Misérables" au Capitole de Québec. Cette pièce tirée du roman-fleuve de Victor Hugo (1500 pages), adaptée en 1980 par Alain Boublil (paroles) et Claude-Michel Schönberg (musique), a été vue par plus de 55 millions de spectateurs dans le monde, traduite en 21 langues et présentée dans 38 pays.
Produite à Québec en 2008, lors des célébrations du 400e anniversaire de la Ville de Québec, l'oeuvre a été jouée à 91 reprises et a attiré près de 85 000 spectateurs. La distribution artistique de l'édition 2009 ressemble à celle de l'année dernière, à quelques exceptions près. On y retrouve 35 chanteurs et danseurs évoluant sur une scène en pente et une quinzaine de musiciens installés dans une fosse aménagée pour l'occasion. Le principal changement se situe au niveau du prologue qui fut resserré, afin d'alléger la prestation de 3 heures entrecoupée d'un court entracte.
L'épopée des Misérables se situe de 1815 à 1833 et raconte la vie d'un bagnard en cavale Jean Valjean (merveilleux Gino Quilico), qui choisit de changer de vie et d'aider les gens aux prises avec la misère. Il éprouve de la compassion pour Fantine (l'intense Geneviève Charest), une ouvrière monoparentale, contrainte de vendre ses beaux cheveux pour payer les médicaments de sa fille Cosette (Myriam Brousseau).
À la mort de Fantine, Valjean prend sous son aile la jeune Cosette. Des agitations politiques perturbent le pays et Valjean sera poursuivi par le détective Javert, (impressionnante voix d'Alexandre de Granpré), frérot du crooner Frédérick. Cosette s'amourachera de Marius (Carl Poliquin), un rebelle que Valjean sauvera d'une mort certaine. D'autres personnages fort bien campés, notamment les attachants Éponine et Gavroche, les perfides Thénardier, enrichissent cette extraordinaire fresque humaine.
Frédéric Dubois, le metteur en scène, mentionne et je le cite, « l'oeuvre de Victor Hugo est un véritable plaidoyer pour la vie, il a permis un geste d'espoir ». Cette pièce illustre la résilience de l'être humain, le rendant apte à faire face aux tempêtes.
Le spectacle, de grande qualité, m'a fait vivre une gamme d'émotions, tant par la beauté des chansons, les magnifiques costumes et une mise en scène créative assortie d'éclairages sobres. J'ai beaucoup apprécié le fait qu'aucun service aux tables n'était assuré durant la performance, par respect pour l'oeuvre et le public. Dans un monde idéal, je rêverais que ce soit toujours ainsi.
Ce succès planétaire fait un dernier tour de piste au Capitole jusqu'au 26 juillet pour ceux et celles qui désirent le voir ou le revoir. Le producteur ayant d'autres projets dans ses cartons pour 2010, aucune nouvelle supplémentaire n'est prévue. Un album-souvenir, "Les Misérables - Québec 2008 - Les incontournables" enregistré dans la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm, reconnue pour son acoustique incomparable, est disponible sur le marché.