Une collaboration de Gisèle Bellerose
Daniel Lavoie – photo: Marie-Reine Mattera
28 septembre 2009 (QIM) – Dans le cadre de la tournée estivale du ROSEQ (Réseau des organisateurs de spectacles de l'est du Québec), le samedi 12 septembre, l'Anglicane de Lévis accueillait le spectacle Solo de Daniel Lavoie, dans une formule intimiste alliant chansons, musique, poésie et conte.
La première partie était assurée par le manitobain Daniel Roa. S'accompagnant à la guitare et secondé par un contrebassiste, l'auteur-compositeur a présenté les chansons de son premier album "Le nombril du monde". Il fût intéressant de découvrir son univers musical composé de textes intelligents, drôles et candides. Et déjà c'est l'entracte.
Vers 21 heures, sur une scène dépouillée, un Daniel Lavoie rayonnant fait son apparition. Il salue les spectateurs et les remercie d'être présents en aussi grand nombre, malgré un contexte économique moins favorable. « Je vais essayer de vous en donner pour votre argent », lance-t-il, avant de prendre place au piano.
Son spectacle non-stop de 90 minutes, se veut un amalgame de compositions tirées de son opus "Docteur Tendresse" (2007), en alternance avec ses succès inoubliables, le tout cimenté par la narration d'un conte du Docteur Tendresse au pays des humains.
Le public écoutait silencieusement les premières pièces moins connues, mais il faudra l'arrivée de "Qui sait" pour déclencher les premiers émois dans la salle et il en sera ainsi pour chacun des classiques de ce beau sexagénaire à la voix rauque et au sourire envoûtant, qu'il s'agisse notamment du méga succès "Ils s'aiment", en passant par "J'ai quitté mon île", "Je voudrais voir New-York", "Jours de plaine" et plusieurs autres.
De judicieux éclairages ajoutaient des reflets colorés à la crinière blanche en cavale de l'interprète qui par moments, me donnait l'impression de s'amuser comme un gamin. Ce périple musical n'allait pas se terminer sans "Belle" balade tirée de la comédie musicale "Notre-Dame de Paris" de Luc Plamondon et Richard Cocciante où Daniel Lavoie a incarné le curé Frollo de 1998 à 2003, et le sublime gospell "Je m'envolerai".
Cette soirée m'a permis de vivre un moment fort agréable en compagnie d'un artiste accompli qui roule sa bosse contre vents et marées depuis près de 40 ans. J'aurais toutefois deux commentaires personnels: primo, le conte servant d'enrobage de présentation devient par moments un peu lourd; il pourrait être écourté et remplacé par des partages personnels de l'artiste sur ces créations musicales. Secundo, les chaises droites de l'Anglicane ne sont pas vraiment le nec plus ultra pour un spectacle en continu et leur disposition, ce soir-là, laissait peu de place pour dégourdir nos membres endoloris.