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Matinée jazz pour Jack Waterman

Un commentaire de Richard Baillargeon

Jacques Poulin

Jacques Poulin

29 septembre 2009 (QIM) – On n'aurait pu imaginer meilleur choix, pour faire suite aux précédents amalgames de la plume et de la note, que d'explorer les textes de Jacques Poulin. Après Jack Kérouac et Patrice Desbiens, l'écrivain de la Cité de Champlain est un de ceux qui ont le mieux intériorisé la dimension continentale de l'Homme québécois, tout en explorant chaque fois les fibres intimes de notre Capitale.

Le dimanche 27 septembre a été l'occasion, pour plusieurs de ses fidèles lecteurs, d'entendre les mots souvent lus et relus de cet auteur, enveloppés de mélodies jazzantes, pendant près de deux heures, à l'initiative de Simon Couillard et du Festival de jazz de Québec (FJQ). Le quintette réuni pour l'occasion autour de Michel Côté comprenait les musiciens Pierre Côté, Jean Derome, Vincent Gagnon et Pierre Tanguay.

En cinq tableaux sonores et vocaux, le comédien Jacques Leblanc a donné une dimension nouvelle à une trentaine d'extraits de l'oeuvre de Poulin. On avait d'abord l'occasion d'entendre certains personnages s'exprimer en direct, que ce soit Marine, Mistassini, le poète beat Lawrence Ferlinghetti ou l'alter ego de l'écrivain: Jack Waterman. Les résidents et amoureux de la ville de Québec y ont retrouvé maints sites familiers: de la rue des Ramparts au cimetière St-Matthew en passant par Place D'Youville et l'Épicerie Richard. D'autres extraits révélaient une prose plus intimiste comme cette page de Mon cheval pour un royaume, intitulée "Amour, jazz, fusion" tandis que la dimension de conteur de Jacques/Jack se faisait jouissive dans la narration de l'incident "Un chat sur la tête", tiré de Les yeux bleus de Mistassini, ou la perception de "L'écrivain idéal" tel que décrit dans Volkswagen Blues, ouvrage qui a inspiré le titre de la matinée: Volkswagen Jazz, présentée dans le cadre du FJQ.

Il s'agissait du second événement d'importance en moins d'un mois, à sortir de leurs bouquins des textes porteurs pour les amener sur la place publique, à peine plus de deux semaines après le Moulin à paroles. Qui a dit que les mots s'envolent au vent? Si c'est le cas, peut-être le vent les transporte-t-il en de nouvelles terres...