Une collaboration de Gisèle Bellerose
Florence K
24 octobre 2009 (QIM) – L'Anglicane de Lévis présentait, vendredi le 2 octobre dernier dans le cadre de sa série Jazz et Monde, Florence K et son spectacle "La historia de Lola", du titre de son dernier opus sorti à l'automne 2008.
Pour ce récital plus intime, la chanteuse, sobrement mais élégamment vêtue d'une robe noire, était accompagnée de deux excellents musiciens: son mentor le percussionniste multi-instrumentiste cubain Jesus Alejandro El Nino Perez Alvarez et son directeur musical, le guitariste asiatique Norm Zabala.
Ce show éclectique inspiré de sonorités cubaines et brésiliennes, deux cultures pour lesquelles Florence K éprouve une affection toute particulière, est un savoureux cocktail de nouvelles chansons, présentées en alternance avec plusieurs succès de son précédent album "Bossa Blue", le tout interprété en français, anglais, espagnol et portugais.
Habituée à la scène depuis sa tendre enfance, l'artiste se tire aisément de l'inconfortable situation d'avoir à démarrer une prestation avec un micro défectueux. Dans une mise en scène dépouillée, agrémentée d'éclairages tamisés aux couleurs chaudes, l'auteure-compositrice et interprète passe d'une samba brésilienne "Sonho de mulher", à son célèbre "Las calles del sur", suivi d'une bossa nova "Et si jamais", magnifique duo d'amour interprété avec son musicien Jesus Alejandro, en l'absence de Bernard Lavilliers qui l'accompagne sur l'album.
J'ai été particulièrement touchée par l'interprétation de "It's No Use", premier blues composé par Florence K, alors jeune adolescente en peine d'amour et par la magnifique chanson "Ma rose" composée par sa tante, la soeur de la diva Nathalie Choquette, à l'occasion du baptême de l'amour de sa vie, sa fille Alice Rose. Le second duo de la soirée, toujours interprété avec Jesus Alejandro, "Hija de Cuba" (fille de Cuba) sera aussi un moment fort de cette soirée ensoleillée.
Cette performance en trio m'a permis de découvrir le grand talent de musicienne de l'artiste qui par moments effleure les notes comme de la dentelle, et à d'autres jamme allègrement avec ses fidèles complices. Un unique rappel a clôturé cette soirée. Personnellement, j'aurais bien aimé une ou deux chansons supplémentaires. De plus, s'il est agréable de voir la belle connivence unissant la star à ses musiciens, j'ai tout de même été un peu dérangée par leurs fréquentes interactions verbales, inaudibles pour le public.