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Un concert-bénéfice de Noël du Choeur de Québec et invités
Un commentaire de Roger T. Drolet
15 décembre 2009 (QIM) – Les astres étaient alignés, en ce magnifique samedi 12 décembre à Québec, pour que plusieurs centaines de mélomanes assistent à une représentation magistrale d'oeuvres de Noël en la superbe église Saint-Jean-Baptiste de Québec. Cette belle soirée hivernale restera sans contredit dans la mémoire musicale de la Capitale.
Le spectacle intitulé Noël au Faubourg se voulait une célébration festive du temps de l'Avent où étaient réunis Le Choeur de Québec, sous la direction de Guy Bélanger (ténor), accompagné de Sylvain Doyon (organiste) et mettant également en vedette Antoine Bélanger (ténor, haute-contre) et Vincent Bélanger (violoncelliste).
Deux parties d'environ une heure chacune résumant élégamment un répertoire si familier, et pourtant toujours à redécouvrir, provenant de plusieurs pays et époques. Du fameux "Adeste Fideles" à "Noël Huron" en passant par "Gesu Bambino", "Jingle Bells", "Bel astre que j'adore" et une quinzaine d'autres titres, incluant des variations pour orgue, toujours interprétées avec sobriété et parfaitement modulées.
Le Choeur de Québec fut, comme toujours, à la hauteur de son enviable réputation et les quatre solistes excellèrent dans des pièces nullement surannées telle cet "Ave Maria" de G. Caccini si émouvant, chanté majestueusement par Antoine Bélanger ou la "Tocatta sur Il est né le Divin Enfant" de l'organiste Doyon. Soigneusement placées entre les portions à prédominance vocale du choeur, le trio des Bélanger exécuta avec brio plusieurs partitions dont l'immortel "Minuit, Chrétiens".
Et pourtant l'orgue si particulier du temple, datant de 1855, a un besoin urgent de rénovations majeures qui sont évaluées à 1 000 000 $. Il sonne encore magnifiquement mais les experts prétendent que des réparations sont impérieuses. C'est la raison pour laquelle artistes et bénévoles se sont harmonieusement coordonnés pour que ce spectacle unique se métamorphose en levée de fonds pour permettre à l'instrument historique classé « bien culturel » de vivre encore très longtemps pour que la musique remplisse brillamment les murs de l'enceinte pour le plus grand bonheur de la communauté.
Une performance somme toute remarquable qui sentait bon le sapin, la dinde et l'encens. Chapeau à la famille Bélanger et tous leurs complices.
