Une collaboration de Anne-Julie Asselin
Salif Keita
1er juillet 2010 (QIM) – C'est devant des admirateurs conquis d'avance que s'est produit, en ce dernier vendredi soir de juin, au Metropolis, le chanteur Salif Keita. Pourtant, malgré tout l'enthousiasme de la foule bigarrée, le Malien s'est montré plutôt distant.
Des rythmes endiablés, des mélodies envoûtantes, des musiciens épatants: tous les éléments gagnants étaient réunis pour une soirée exaltée, à l'exception d'un chanteur réceptif à l'énergie dégagée par les spectateurs. Dommage, car l'atmosphère était à la fête!
La première partie, assurée par Élage Diouf, a pleinement rempli son rôle de réchauffer la foule. Diouf, dont plusieurs se souviennent de sa participation à la chanson "Tassez-vous de d'là" des Colocs avec son frère, est apparu très souriant et visiblement honoré de jouer avant un grand homme de la musique africaine. Se révélant à la fois un très habile joueur de djembé et un chanteur de talent, il a su me charmer mieux que l'a fait celui qui lui a succédé sur scène.
La musique était irréprochable, mais les chorégraphies semblaient un peu placées. Heureusement, les danseuses et choristes mises en évidence au-devant de la scène ont beaucoup aidé à dynamiser la prestation.
C'était très touchant, voire réconfortant, de se retrouver au milieu d'étrangers entonnant tous « La vie c'est la paix », une phrase simple, mais portant un message fort. C'est probablement ce message porteur d'espoir qui a rallié les gens de toutes origines derrière Salif Keita.