Un commentaire de Richard Baillargeon
Jean Vasca
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L'oeuvre de Jean Vasca
6 avril 2011 (QIM) – Après une bonne trentaine d'albums et plus d'un demi-siècle à « jeter des mots sur la guitare », Jean Vasca s'amène pour la première fois à Québec et s'installe en Basse-ville, à deux pas d'où se trouvait jadis Chez Gérard, un autre lieu de musique et de fraternité transatlantique.
Il a bien failli nous visiter naguère, il y a... c'était en 1983, à l'invitation de Pierre Jobin. Le même qui nous le présente, depuis mardi soir et jusqu'au 9 avril courant, sur la scène intime et magique de L'Intendant. L'endroit, qui mérite d'être découvert, est de cette catégorie des rares recoins de la chanson, comme il en surgit un ou deux à chaque génération. Une scène que d'aucuns pourraient trouver minuscule mais qui est assez vaste pour y amarrer des mondes, y fleurir des rêves ou, si les temps s'y prêtent, y nourrir des révolutions.
Mais demeurons réalistes: celui qui interpelle Villon ou Galilée, qui se dit de « l'amicale des insoumis », sait aussi très bien qu'au fond "Les chants de révolte sont des chants d'amour" et que « nos rêves sont des rivières qui toutes s'en vont vers la mer ». Pour qui n'a pas eu l'occasion de faire connaissance avec l'oeuvre, l'artiste est de l'étoffe des Ferré qu'il admire toujours, des Fanon, Lapointe et autres qu'il a côtoyés à ses débuts, bien avant de graver ses premiers textes en 1964.
Poète certainement, dont les refrains sont remplis de soleils, d'îles, d'oiseaux et de fraternité, mais aussi dans le sens de voyant qui arpente le "Boul'vard des vieux poètes morts" et déclare "Un cri hante la mémoire du monde". Une autre découverte à porter au crédit du festival Y'a de la chanson dans l'air. Pour amoureux de la langue et de la chanson!