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L'Apocalypse d'Israël Galvan

Une collaboration de Lucie Vallée

Israël Galvan – photo: Xavier sanfulgencio

Israël Galvan – photo: Xavier Sanfulgencio

27 mai 2011 (QIM) – Mardi 24 mai 2011, salle Albert-Rousseau. Le Carrefour International de théâtre (CIT) casse la glace avec l'enlevant spectacle d'une figure de proue du flamenco contemporain, Israël Galvan. La salle comble a succombé, emportée, un peu médusée par cette représentation troublante de la vie, de la violence, de la mort et d'un embrasement de la danse pour illustrer les visions apocalyptiques intérieures de l'interprète espagnol.

Effectivement, l'expérience « esthétique et sensorielle » proposée s'avère à la fois révélation (selon l'étymologie du mot apocalypse) pour le danseur et le spectateur. Israël Galvan, enfant de la balle sur la scène flamenca espagnole, possède une maîtrise technique impeccable et met son génie créatif au service d'une expression contemporaine exploratoire et pleinement libre. Il amalgame les oppositions et contrastes de la tradition et de la modernité, du masculin et du féminin, de la violence et de la beauté avec des supports artistiques multiples de scénographie et l'intégration de genres musicaux aux références plurielles traditionnelles ou plus contemporaines.

Accompagné de musiciens et de chanteurs dont le talent a touché le public qui leur a réservé des applaudissements particuliers, Israël Galvan a salué le public avec humilité lors de l'ovation chaleureuse qui a été suscitée par ce spectacle qui démarre le CIT avec magnificence.