Une collaboration de Jean-Marc Gaudreau
Mario Pelchat
3 décembre 2011 (QIM) – Pour un soir seulement, en ce premier vendredi de novembre, Mario Pelchat conviait ses fans, et elles sont nombreuses, à un spectacle à teneur hautement biographique. L'enfant chéri du Lac Saint-Jean leur aura offert 30 chansons, une pour chaque année de sa vie artistique.
C'est donc avec son premier succès en 1981 "Je suis un chanteur" qu'il a cassé, non pas la glace, mais la baraque du Théâtre Capitole. Il a par la suite enchaîné ses plus grands succès, dans un ordre chronologique, émaillant son spectacle d'une foule d'anecdotes sur son parcours artistique, la genèse de certaines chansons, ses vêtements de scène ou les auteurs-compositeurs qu'il a eu le bonheur de côtoyer.
Pour ne pas trop éterniser son spectacle, qui a débuté au alentour de 21 h 30, Mario Pelchat a choisit de n'interpréter qu'un seul couplet accompagné du refrain, pour de (trop) nombreuses chansons. On aurait aimé des anecdotes plus resserrées et peut-être moins abondantes et plus d'interprétations complètes. Car après tout Mario Pelchat est un chanteur, pas un conteur. Je salue le choix de l'artiste de ne pas avoir donné dans la facilité du pot-pourri, cet amalgame hétéroclite de chansons qui trop souvent laisse le public sur son appétit.
Celui-ci, conquis et ravi, aura eu droit à l'essentiel de ses grands succès, de "Tu m'as fait mal" en passant par "Ailleurs", "Perdu l'envie d'aimer", "Pleurs dans la pluie" (une des premières qu'il a interprétée au long) "Je ne t'aime plus" (qui lui a value une longue ovation), sans oublier "Les femmes", "Les parapluies de Cherbourg" (autre ovation délirante) pour terminer en rappel avec "Je partirai".
Sur scène pour l'accompagner, 7 musiciens qui ont offert de solides prestations et se sont montrés d'excellents complices de scène. Un seul bémol, il aurait fallu installer un micro à la violoncelliste, car malheureusement son jeu aura été inaudible presque tout au long du spectacle, à l'exception de quelques moments intimistes.
Au cours de la soirée, une jeune fille originaire de Sept-Îles, gagnante d'un concours tenu pour cette occasion spéciale par Rouge FM 107,5 aura eu droit à son « 15 minutes de célébrité » (dixit Andy Warhol). Car pour l'interprétation de "Plus haut que moi" popularisé en duo avec Céline Dion, Nathalie Noël a fait bien des envieuses en se joignant au chanteur. La beauté et la puissance de sa voix ainsi que son assurance sur scène lui ont valu un accueil chaleureux du public.
En première partie, le rôle parfois un peu ingrat de faire patienter la foule est revenu à Christian Marc (Gendron), le pianiste de Sylvain Cossette en spectacle et à la jeune et talentueuse ontarienne Manon Séguin. Ils nous auront montré en quelques chansons qu'il avait du talent et surtout de la détermination. Deux noms à surveiller.