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La mélodie du bonheur: une oeuvre intemporelle

Une collaboration de Jean-Marc Gaudreau

6 juillet 2012 (QIM) - Plus de cinquante ans après sa création, la comédie musicale La mélodie du bonheur sait encore nous divertir, nous enchanter, nous émouvoir.

La recette d'un tel succès est relativement simple: une belle histoire d'amour romantique, des personnages attachants, des chansons agréables, mélodieuses, qui nous restent en tête, le tout sur fond historique, en l'occurrence l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne, la fameuse Anschluss en 1938.

Mais pour nombre de québécois, La mélodie du bonheur c'est avant tout un film, paru en 1965 avec dans les rôles titres Julie Andrews et Christopher Plummer. Le grand écran avait permis d'ajouter une nouvelle dimension, à cette histoire: les paysages majestueux des Alpes autrichiennes.

Le pari était donc grand de monter à nouveau cette comédie sur une scène intérieure, tout en essayant de communiquer une impression de grands espaces. Grâce à la mise en scène inventive de Denise Filiatrault et aux décors splendides de Jean Barre, les Alpes ne sont jamais très loin.

Une grande originalité de la mise en scène réside dans cette idée, de ne pas plonger la salle dans le noir, mais plutôt dans une pénombre, entre les tableaux, et d'avoir invité le personnel responsable des changements de décors et d'accessoires, à le faire en dansant. Cela ajoutait au divertissement des spectateurs.

Il vaut la peine de saluer ici le travail exceptionnel des 7 musiciens, sous la direction musicale de Pierre Benoit. Dissimulés en coulisse, ils font un travail exceptionnel. Ils auraient largement mérité de monter sur scène à la fin pour venir saluer le public et surtout recevoir leur part d'acclamations des spectateurs qui ont longuement ovationnés les interprètes.

Les 7 enfants choisis se révèlent à la fois d'excellents acteurs, chanteurs et danseurs. Ils interprètent leur rôle avec tant de naturel que dès leur première apparition, ils ont conquis le coeur du public.

Yves Soutière relève haut la main le défi de succéder à Robert Marien, interprétant un Capitaine von Trapp convaincant et nous dévoilant avec sa belle voix grave, ses talents de chanteur. Il faut dire qu'il n'en est pas à ses débuts dans cette forme artistique puisqu'il a déjà tenu le rôle d'Émile Nelligan, dans la comédie musicale du même nom et qu'il était l'an passé de la distribution des Filles de Caleb.

Mais la reine de la soirée est incontestablement Catherine B. Lavoie. D'un grand naturel et dotée d'une voix magnifique, elle incarne une Maria toute en finesse. Elle porte, en très grande partie, sur ses frêles épaules le succès de cette soirée et se révèle un choix excellent pour incarner le rôle de Maria, se révélant à la fois bonne comédienne et excellente chanteuse.

La Mélodie du bonheur est à l'affiche à la Salle Albert-Rousseau jusqu'au 7 juillet. Cette comédie sera ensuite présentée à Gatineau du 12 au 15 juillet. Un spectacle à ne pas manquer.