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Mars et Avril: la musique de l'avenir?

Un commentaire de Richard Baillargeon

Mars et Avril

 

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16 octobre 2012 (QIM) - L'idée même du film Mars et Avril de Martin Villeneuve avait de quoi intriguer. Un voyage dans le futur avec un Jacques Languirand musicien, en partance pour Mars dans le sillage d'une égérie nommée Avril. Profitant d'une brève pause à mon horaire, je me présentai pour un départ depuis la base terrestre du Clap en une fin de journée de la mi-octobre. Et décollage il y eut!

Tout d'abord, le statut de musicien du personnage Jacob Obus n'est pas qu'anecdotique. Le film entier est basé sur une théorie de l'astronome Johannes Kepler datant du XVIIe siècle, Harmonices Mundi, qui attribue à chaque planète une valeur musicale. Film intemporel donc, navigant entre cet énoncé séculaire et des personnages évoluant dans un futur indéfini où Montréal a l'allure surdimensionnée d'un Habitat 67 puissance 1000, où une photographe utilise une caméra-accordéon tout droit tirée du XIXe siècle et écoute des disques vinyle tandis que les nouvelles diffusées en 3-Dlévision sont générés par hologramme tout comme le personnage même d'Eugène Spaak, tenu par le visage de Robert Lepage arrimé à un corps d'emprunt.

Un film musical, oui; mais aussi un film psychologique, de science-fiction, d'amour, de rêve tout à la fois. Un univers de bande dessinée qui pose plus de questions qu'il ne suggère de réponses. Le temps est-il irréversible? La musique peut-elle vous mener sur une autre planète?

Et en prime, sans doute le plus 'vieux' groupe jamais vu dans un film, alors que Jacob Obus est entouré de Gabriel Gascon, Marcel Sabourin et André Montmorency pour ses prestations musicales. Mars et Avril: une musique de l'avenir, oui, signée Benoit Charest.

Si je le conseille? Bien sûr... à ceux que n'effraient pas les vertiges.