Un commentaire de Roger T. Drolet
Paul McCartney & Wings - Rockshow
18 mai 2013 (QIM) – Paul a terminé son post-partum suivant la rupture des Beatles, il a appris à travailler sans George Martin à la réalisation de ses disques. Il a formé un nouveau groupe, Wings, qui l'accompagne sur la route depuis 1971. Il adore la scène. Et surtout, il a réalisé plusieurs albums qui le maintiennent au top des palmarès partout dans le monde. Il est à la mi-trentaine et a tout l'avenir devant lui.
Nous sommes en 1976 et Wings, composé de Denny Laine (guitare, basse et claviers), Joe English (batterie), Jimmy McCulloch (guitare, basse) et sa femme Linda (claviers et voix) en plus de lui-même. Ils poursuivent une tournée planétaire de presque un an. Cet événement, fort attendu, fait en sorte que Mac se hisse on his own au même rang que les Elton John, Fleetwood Mac et autres superstars anglo-américaines des années soixante-dix qui séduisent la nouvelle jeunesse post Woodstock.
Conçu pour les grands arénas de l'époque, l'aspect visuel du spectacle est agrémenté d'éclairages multicolores ainsi que de quelques projections et introduit les bombes fumigènes et explosions placées dans "Live and Let Die" qui seront conservées lors des tournées des décennies subséquentes. Mais ça, on ne le sait pas encore et le public en est estomaqué.
Le répertoire est majoritairement composé de pièces de ses disques récents, "Band on the Run", "Venus and Mars" et "Wings at the Speed of Sound", avec des hits comme "Jet", "My Love", "Let ‘Em In" et "Let Me Roll It". Comme Denny et Jimmy ont aussi des talents de chanteurs, Paul leur laisse le micro pour quelques titres dont le premier succès des Moody Blues de 1965, originalement créé par Laine, "Go Now".
Des trente titres joués, Paul succombe aussi à l'idée d'insérer cinq chansons écrites du temps des Beatles parmi lesquelles "Lady Madonna", "I've Just Seen a Face" et "Yesterday" suscitant de fortes émotions et pleurs chez de nombreux fans. Il y a déjà dix ans on était en pleine Beatlemanie et la ferveur est toujours bien palpable!
Tout au long du concert, on voit des musiciens décontractés et heureux de faire plaisir à des foules survoltées qui ne ménagent par leur enthousiasme. La magie fonctionne parfaitement et enivre le performer infatigable qu'est McCartney.
Cette captation a d'ailleurs fait les délices d'au moins deux générations de fans au tournant des années quatre-vingt lors de sa diffusion originale. Il faut toutefois mentionner que les équipements et les techniques de prises de vues des films du même genre n'étaient pas aussi élaborés à l'époque que maintenant et le montage montre, malgré les efforts déployés, quelques lacunes, particulièrement au grand écran.
Faisant partie de son catalogue et bientôt disponible en DVD, voilà qu'on présente en salle Rockshow dans sa version intégrale d'environ 1 h 40 restaurée et un son remastérisé en 5.1. Le travail de restauration audio et vidéo est impeccable assurant des conditions optimales pour cette performance filmée essentiellement à Seattle (USA) soit presqu'à la fin de la portion américaine du plus important périple de Wings largement acclamé par la critique et le public.
La Wing's mania prend aussi brièvement l'affiche actuellement dans une sélection de salles ici et là sur la planète. La projection que j'ai vue se déroula le 15 mai au Cineplex Odeon de Québec et une date supplémentaire est connue, soit le mercredi 22 mai prochain dans la Capitale. Que vous ayez l'âge ou pas de vous souvenir de cette période où ces grands spectacles musicaux attinrent leur maturité, le déplacement en vaut vraiment le détour.