25 février 2014 (QIM) – Dans une rare démonstration d'unanimité, les conservateurs et l'opposition se sont entendus sur l'importance de procéder à une évaluation de l'industrie musicale au Canada et de ses programmes de soutien. L'examen de cette industrie sous toutes ses coutures, qui débutera cette semaine aux Communes, constituera une première pour le comité permanent du patrimoine.
Selon le député libéral Stéphane Dion, l'instigateur de cet exercice, il était plus que temps que les parlementaires s'attardent au sort de l'industrie musicale au pays. Au cours de la dernière décennie seulement, le secteur a été révolutionné par une série de changements des habitudes de consommation des adeptes de musique, dont les téléchargements numériques et l'abandon des disques compacts.
Le porte-parole néo-démocrate en matière de patrimoine, Pierre Nantel, a souligné que les changements avaient été si nombreux qu'il fallait examiner les différentes avenues pour aider l'industrie à rattraper les pertes dans ses ventes.
Le président du comité, le conservateur Gord Brown, a de son côté indiqué qu'il faudrait d'abord déterminer, avec cette étude, si le gouvernement fédéral en a « pour son argent » et si l'industrie bien reçoit l'aide dont elle a besoin. Ottawa soutient l'industrie de la musique à la fois avec des fonds d'aide et des réglementations.
Le Fonds de la musique du Canada et le Fonds du Canada pour la présentation des arts prévoient respectivement des enveloppes de 25 et 18 millions $ pour aider les artistes dans leur création et la promotion de leur travail.
De son côté, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes s'assure du respect des règles exigeant que les radios diffusent au moins 40 % de contenu canadien dans leur programmation. Ce système, instauré il y a quarante ans, a permis de faire de l'industrie musicale canadienne l'une des plus importantes au monde.
La Presse canadienne