Une collaboration de Jean-Marc Gaudreau
Sarah Toussaint-Léveillé – photo: Catherin Arsenault
18 août 2014 (QIM) – La quatorzième édition de la ChantEauFête de Charlevoix a amorcé ses activités le mardi 12 août dernier avec la tenue de La grande boîte aux chansons country. Jusqu'à dimanche, à Saint-Siméon, l'un des villages pittoresques de Charlevoix, de nombreux artistes se produiront sur l'une ou l'autre des scènes de ce festival.
Mercredi, la tenue du spectacle Au café des retrouvailles a permis au public de renouer avec les artistes en résidence de l'édition précédente de la ChantEauFête. Geneviève Jodoin, l'animatrice de la soirée, a introduit tour à tour Sarah Toussaint-Léveillé, Sylvia, Éric Charland, Éli et Papillon, et Garoche ta sacoche.
Chacun a interprété trois chansons devant une foule au début clairsemée, mais dont les rangs ont grossi au fur et à mesure que le spectacle avançait. Particulièrement intéressant de voir le chemin parcouru depuis un an. À juger de l'accueil, le public était content de renouer avec ces artistes plus talentueux les uns que les autres.
Les gens avaient rendez-vous par la suite avec Vincent Vallières pour un spectacle électrisant et décoiffant. Le récipiendaire des prix Félix pour la chanson de l'année 2011 et Félix de l'artiste de l'année 2012 avait amené ses plus grands succès dans ses bagages, dont bien sûr son classique "On va s'aimer encore" qu'il a attendu de chanter en rappel.
Lui est ses musiciens se sont donnés à fond avec une intensité remarquable et un plaisir évident à jouer. Le grand mérite de cet auteur-interprète est d'avoir joué devant les quelques centaines de spectateurs que pouvait contenir la salle du Centre culturel Raymond Marie-Tremblay de Saint-Siméon comme s'ils avaient été des milliers. Personne ne pourra prétendre ne pas en avoir eu pour son argent.
Sarah Toussaint-Léveillé aura eu un peu moins de chance. Les organisateurs ont été contraints de reporter son spectacle qui devait avoir lieu sur une scène extérieure pour cause de pluie. Elle a donc fait la première partie du spectacle de Garoche ta sacoche. Malheureusement comme l'humidité avait commencé à envahir le chapiteau où elle se produisait, elle a connu quelques ennuis d'accord de ses instruments, forçant même l'interruption de sa belle balade "Une laideronne sous la pluie", son ukulélé n'étant pas dans la même tonalité que la contrebasse.
Ces petits problèmes techniques ont cassé le rythme du spectacle. De plus il est à regretter que le bar soit situé si près du chapiteau. Les gens qui avaient préféré s'arrêter pour se désaltérer sont devenus si exubérants pour ne pas dire bruyants qu'ils enterraient presque à l'occasion la voix de la chanteuse. Mais il en aurait fallu plus pour décourager cette verbo-motrice à l'univers déjanté. Avec l'aide de son complice Alexandre Blais à la contrebasse, elle est parvenue à éblouir son public contribuant à faire de cette soirée une réussite.