Un commentaire de Richard Baillargeon
Yvan Côté, Richard Baillargeon et Jean-Claude Bernard – photo: Gilles Pépin
9 mars 2015 (QIM) – Aux dernières heures de février, sous un soleil presque printanier, je me rendais avec d'autres mélomanes avérés, à l'événement Hou-Lops dans le cadre de l'expo Révolution Rock. Une expédition qui a valu le déplacement! De l'Escapade à Bonsoir Copains! et au Musée du Rock'n'Roll du Québec (MRRQ), le groupe de Saint-Hyacinthe a connu un parcours singulier. Passant de l'exubérance des années yé-yé, marquées de deux séjours européens, à l'oubli relatif qui a précédé le regain des récentes décennies, ce groupe pionnier en a marqué plus d'un.
Comme le mentionnait le directeur de recherche du Musée, Félix B. Desfossés, qui a prononcé l'hommage marquant leur intronisation au Panthéon du rock'n'roll québécois, le nom des Hou-Lops revient régulièrement lorsqu'on évoque cette époque héroïque auprès de la plupart des gens impliqués de près sur la scène musicale québécoise, et sur plus d'une génération. Plusieurs artefacts témoignent d'ailleurs de leur impact local et international.
Après la première présentation du Musée qui a honoré quelques précurseurs notoires (Léonard Gauthier alias Hal Willis, Roger Miron et à titre posthume Jérôme Lemay), il allait de soi que ce groupe majeur de la période 1964-1968 se voit remettre à son tour cette plaque souvenir pour sa contribution musicale. Deux membres de la formation originale, Yvan Côté et Jean-Claude Bernard ont accepté le trophée, alors que Jean-Claude Domingue ne pouvait être présent. Sitôt l'instant officialisé par le représentant du MRRQ, Sébastien Desrosiers, de nombreux fans, tout comme les médias présents se sont empressés de faire immortaliser ce moment unique.
Moi-même fan du groupe – les deux premiers 45 tours que je me suis procurés étaient Le chef de la bande par Frank Alamo et Blue jeans sur la plage des Hou-Lops, alors connus également sous le nom des Têtes Blanches – j'appréciais doublement l'instant. Si j'étais trop jeune pour me rendre en Estrie au début des années 1960, si le voyage à Paris était trop onéreux pour aller les voir à l'Olympia en 1966, l'intronisation au Panthéon du MRRQ était enfin à ma portée!
Et je n'étais pas le seul à apprécier le moment. Bien des gens que j'avais interviewés dans le cadre de mes publications périodiques, d'autres que j'ai connus chemin faisant, en ont également profité pour célébrer ce volet de notre culture. Ce fut l'occasion de jeter un coup d'oeil, en survol, à l'exposition en cours Révolution Rock 1964-1968, à l'affiche jusqu'au 29 mars. Il faudra bien refaire le trajet Québec-Montréal pour déguster plus à fond chacune des présentations des nombreux « groupes et orchestres » présentés en ces murs par l'équipe de Patrice Caron. Une petite sortie que je ne peux que vous conseiller!