Ensemble Nouvelle-France

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Parcours

Notes biographiques
Aussi connus sous --  
Membres de la formation Mario Brassard, Hermel Bruneau, Charles-Alexis Côté, Louise Courville, Robert Patrick Girard, David Jacques, Lyne Lavigueur
Carrière professionnelle Depuis 1978   

Fondé en 1978 par Louise Courville, l'Ensemble Nouvelle-France est voué à la recherche et à la diffusion de musiques et de chants méconnus, souvent complètement oubliés, qui ont façonné l'histoire musicale du Québec des siècles passés. Le répertoire de l'Ensemble touche différents genres, de la musique de salon et de concert (il n'y a pas eu d'orchestre permanent de dimension symphonique au Québec avant le début du XXe siècle), aux créations folkloriques ou populaires des temps anciens, en passant par la chanson patriotique et l'apport des autres cultures aux diverses époques des trois premiers siècles de notre histoire.

L'ampleur de la formation s'ajustant aux besoins du répertoire, ses membres effectuent en parallèle un patient travail de recherche qui les mène à d'autres formes de diffusion (ateliers, conférences, disques, films documentaires). L'Ensemble Nouvelle-France a ainsi redonné vie à un grand nombre d'oeuvres musicales québécoises qui étaient en proie à l'oubli, d'autant plus que les seuls moyens de conserver de tels répertoires étaient, au moment de leur création, la tradition orale ou les partitions ainsi que de rares témoignages écrits.

L'exécution de certaines oeuvres nécessite parfois une reconstitution musicale, à partir de documents abîmés ou partiellement illisibles, étant donné leur âge. Ce travail est le lot du claveciniste et arrangeur Pierre Bouchard, également professeur à l'université Laval. Ce dernier joue aussi les parties d'orgue et de pianoforte sur les disques du groupe. Comme il se doit, tous les concerts et enregistrements respectent l'instrumentation et le style de l'époque évoquée, se référant aux recherches musicales et historiques menées par Louise Courville à travers le Québec et la France.

Si la majeure partie de son temps est occupée par des tournées de concert au Québec, au Canada, aux États-Unis et en Europe, l'Ensemble Nouvelle-France consacre aussi un volet de ses activités à la diffusion discographique, et ce dès 1979. En 1986, le groupe est invité à représenter la Ville de Québec pour la cérémonie marquant sa désignation officielle comme joyau du patrimoine mondial par l'UNESCO. En 1988, une représentation de "Colas et Colinette" de Joseph Quesnel est donnée pour marquer l'inauguration du Musée de la civilisation, à Québec. L'opéra (le premier connu de création québécoise) est repris l'année suivante pour la Société Radio-Canada.

En 1994, Louise Courville reçoit au nom de l'Ensemble Nouvelle-France le Prix d'Excellence de la Culture pour la réalisation de l'opéra-ballet "Aeglé" de Pierre de la Garde, datant de 1748 et apporté à Québec sous le régime français. La formation a l'occasion de graver son premier disque compact en 1996 "Femmes, corps et âme (les musiques de l'anima, du XIIe siècle à nos jours)", en lien avec l'exposition du même nom tenue au Musée de la civilisation.

Depuis 1997, une nouvelle série d'enregistrements sur disques compacts réunit un répertoire éclectique sous divers thèmes dans une Anthologie de la musique historique du Québec, la première consacrée à ce créneau musical. Celle-ci débute en 1997 avec un premier album intitulé "L'époque de Julie Papineau". L'année suivante, paraissent successivement "Victoires et Réjouissances à Québec (1690-1758)" et "Nativité en Nouvelle-France".

Le quatrième volume, à l'automne 1999, est consacré à une sélection de chants sacrés de Nouvelle-France. "L'Épopée mystique de Marie de l'Incarnation" souligne alors le 400e anniversaire de naissance de cette pionnière qui fut la fondatrice du monastère des Ursulines de Québec et du premier collège d'enseignement pour filles en Amérique. L'année de parution correspond aussi aux 350 ans écoulés depuis la mort de quelques-uns des Saints Martyrs canadiens dont Jean de Brébeuf, l'auteur présumé du noël "Iesous ahatonia" qu'on retrouve sur "Nativité en Nouvelle-France".

Poursuivant cette quête d'un art mystique sur les pas de la pionnière de la Nouvelle-France que fut Marie Guyart de l'Incarnation, Louise Courville puise dans les travaux de l'historienne de l'Antiquité chrétienne Anne Pasquier, portant sur les papyrus du IVe siècle trouvés à Nag Hammadi, en Égypte. Ceux-ci viennent approfondir la tradition ancienne selon laquelle Marie-Madeleine ou Myriam de Magdala aurait joué un rôle beaucoup plus important dans la diffusion du message de Jésus (Yeshoua) que ne veut bien le faire croire l'interprétation généralement admise. S'inspirant de ces textes, de l'Évangile selon Marie et de fragments musicaux qui ont pu exister à l'époque du Christ, madame Courville crée un oratorio autour de ce sujet mettant en présence les deux personnages de Myriam et Yeshoua. Utilisant aussi bien des instruments antiques comme la lyre sumérienne, la kitara grecque ou les flûtes que les synthétiseurs, ce dixième album de l'Ensemble Nouvelle-France unifie les sons anciens et modernes tout comme son thème principal qui est la réunification du divin et de l'humain, à l'image du masculin et du féminin qu'incarnent les deux personnages de "L'Oratorio de Marie-Madeleine".

L'Ensemble poursuit sa démarche dans le cadre de l'Anthologie de la musique historique du Québec avec la publication d'un cinquième volume "Les Amours", à l'été 2004, et d'un sixième consacré à "La Belle Époque" quatre ans plus tard. L'un réunit des extraits de "Aeglé", de "Colas et Colinette" ainsi que de "Lucas et Cécile", deuxième opéra du compositeur Joseph Quesnel dont ces extraits sont les premiers à être endisqués, au milieu d'airs du XVIIe et du XVIIIe siècle et de chansons folkloriques. À cette occasion, la musicologue Louise Courville propose une oeuvre inédite intitulée "L'Histoire du Québec", thème de l'Ensemble Nouvelle-France depuis 2002. Le sixième tome qui souligne la créativité des musiciens québécois comme Henti Miro, Ernest-Lavigne, Adèle Bourgeois-Lacerte, Omer Létourneau ou Calixa Lavallée, donne une dimension supplémentaire aux célébrations du 400e anniversaire de la ville de Québec en attirant l'attention sur les auteurs-compositeurs d'une autre époque... qu'on dit La Belle...!

Le groupe est constitué de:

  • Frédérique Beaulieu-Asselin: violoncelle
  • Louise Courville: flûte traversière et piccolo baroques, chant
  • Dominique Gagné: chant
  • Monique Rancourt: piano

Le groupe a aussi compté dans ses rangs:

  • Jean-François Beaudin: flûtes à bec, flûte traversière et piccolo baroques
  • Claude Bélanger: ténor
  • Pierre Bouchard: orgue positif, clavecin
  • Vincent Carrier: percussions et tambour militaire du XVIIIe siècle
  • Marlène Couture: soprano
  • Sylvie Duchesneau: chant
  • Philippe Gagné: chant
  • Robert Huard: baryton
  • David Jacques: guitare baroque
  • Lyne Lavigueur: viole de gambe
  • Chantal Rémillard: violon baroque
  • Étienne Rivest: violoncelle baroque

On peut visiter le site officiel de l'Ensemble Nouvelle-France.