Nom véritable | Daniel Boucher |
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Aussi connu sous | -- |
Naissance | 1971 |
Carrière professionnelle | Depuis 1997 |
En dix ans, cet auteur compositeur interprète a eu l'occasion de nous présenter plusieurs facettes de sa personnalité. Après s'être révélé par son approche favorisant l'usage intensif de la langue québécoise, doublée d'une pensé politique ferme, il explorait des formes musicales inédites sur son deuxième album avant d'effectuer une tournée dans le plus pur style "Chansonnier". À l'automne 2008, c'est un jeune philosophe qui aborde la vie et le métier avec un peu moins de désinvolture, mais toujours la même lucidité, qui constate que "Le soleil est sorti".
L'artiste original natif du quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, a d'abord étudié en génie civil avant de répondre à l'appel de la musique. On le retrouve au sein de divers groupes, participant notamment aux concours musicaux Cégep Rock en 1993, avec Louise et les Gentils Meussieux, et Cégep en spectacle deux ans plus tard avec le Temps des tourmentes. Finaliste au Festival en chanson de Petite-Vallée en 1996, il en est le grand gagnant l'année suivante alors qu'il est désigné lauréat dans sa catégorie et se mérite le Prix du public et le Prix guitare Griffe soulignant la meilleure musicalité. De plus, une de ses chansons, "La désise" est primée à cette occasion. Il a bientôt l'occasion de se rendre en Belgique où son groupe participe au festival La verdur rock, à Namur.
Ayant appris la musique selon les modèles classiques durant son enfance, il découvre les Beatles, Jimmy Hendrix et Robert Charlebois en fouillant, à l'adolescence, dans la bibliothèque paternelle. C'est ce qui le convertit à la musique rock qu'il trimbale bientôt de bar en bar. À coup d'interprétations et de demandes spéciales, il apprend à affronter le public avant de mettre de l'avant ses compositions personnelles.
Portant un intérêt marqué à ses contemporains de la scène internationale, de Beck à Portishead, il ne néglige pas pour autant l'apport de ses prédécesseurs, tous genres musicaux confondus. L'équipe de GSI Musique ne tarde pas à voir en lui un digne successeur des chansonniers-rockers qui ont fait l'attrait de la chanson des dernières décennies au Québec. En juin 1998, il participe aux FrancoFolies de Montréal et est remarqué par le grand manitou de celles de La Rochelle, Jean-Louis Foulquier, qui prend bonne note de sa performance.
Il passe une bonne partie de l'hiver en studio, à enregistrer les chansons de "Dix mille matins" qui paraît quelques jours après son vingt-huitième anniversaire, à l'automne 1999. Les Montréalais ont l'occasion de le voir et de l'entendre de plus en plus fréquemment. En avril, il participe au spectacle-hommage à Félix Leclerc "Le 08-08-88 à 8 h 08" au Théâtre Corona, où il se produit également en première partie de Claude Gauthier, deux semaines plus tard. À peine a-t-il entamé une tournée de l'est du Québec, en lever de rideau de Gildor Roy, que le premier album de Daniel le fait découvrir à un plus large public à la mi-octobre 1999.
L'année 2000 sera l'année Boucher: participations au Festival de la Chanson de Tadoussac, à l'événement Woodstock en Beauce et, dans le cadre du Festival d'été de Québec, à l'édition 2000 du Gagala de la Société Radio-Canada. En août il devient le cinquième artiste à recevoir le Prix de la Fondation Félix-Leclerc à l'occasion des FrancoFolies de Montréal. Au gala de l'Adisq, l'automne suivant, lui-même, son album "Dix mille matins" et son entourage remportent six trophées dont le Félix de Révélation de l'année et celui d'Auteur / compositeur de l'année. Tout en apportant sa contribution personnelle au renouvellement de la chanson québécoise, Daniel Boucher assume également la filiation avec les géants du genre. Qu'il suffise de l'entendre interpréter "Chant d'un patriote" sur de Félix ou "Tout écartillé" de Robert Charlebois pour s'en convaincre.
Au cours de l'hiver 2001, il entreprend une tournée en trio avec Urbain Desbois et le Français Daran qui le mène aux quatre coins du Québec. Il reprend ensuite sa tournée Dix mille matins jusqu'au printemps 2002. On le voit partout: aux spectacles de la St-Jean, à Québec et à Montréal, où il présente une chanson inédite de circonstance "Chez nous", au spectacle À travers les brumes présenté en hommage à Dédé Fortin au Festival d'été de Québec, aux FrancoFolies de LaRochelle et de Montréal, dans le cadre du Coup de coeur francophone à Winnipeg et à Vancouver.
En septembre, on lui confie l'animation de l'émission-amorce En route vers le Gala de l'Adisq où il présente plusieurs jeunes artistes en nomination comme Vénus 3, Yelo Molo, 'Stefie Shock, les Jardiniers ou les Cowboys Fringants. En juillet 2002, il participe au Festival d'été de Québec où le vote du public lui décerne le prix Miroir du Spectacle le plus populaire. Solidaire de ses prédécesseurs, Daniel Boucher participe aussi, à cette occasion, au spectacle en hommage à Richard Desjardins et à celui soulignant le 35e anniversaire du Festival, où on le retrouve en duo dans des numéros en compagnie Pierre Flynn ou de Robert Charlebois.
Artiste de contrastes, il déroute une partie de son public à l'hiver 2004 en présentant "La patente", où Daniel et ses musiciens poussent encore plus leurs interprétations. Puis on le retrouve seul sur certaines scènes avec sa guitare, avec la complicité de Michel Rivard à titre de directeur artistique. Quelques mois plus tard, il participe à l'aventure collective de "Dracula - Entre l'amour et la mort" sous les traits de Renfield, un photographe entraîné dans l'aventure de ce combat épique entre le bien et le mal.
Lorsqu'il n'est pas lui-même en spectacle, Daniel demeure à la maison, à s'occuper de son fils, ou rend visite à des amis sur scène ou en studio. On le retrouve notamment en compagnie des nombreux artistes lors de l'événement "Beau d'hommage" en mai 2004. Un peu plus tard, il est le premier confrère à qui Luc de Larochellière fait appel pour ce qui deviendra son projet "Voix croisées".
Parallèlement à ces expériences, Daniel Boucher mène à terme sa tournée intime et donne un deuxième souffle au spectacle La Patente. Les deux font d'ailleurs l'objet d'un album CD / DVD live qui sont lancés simultanément, le 13 mars 2007. "La Patente / Live" capte la dernière représentation de ce spectacle, à l'amphithéâtre de Lanaudière, le 2 septembre 2006, tandis que "Chansonnier / Live" témoigne de sa présence sans fard, alliant les versions guitare-voix de ses chansons et plusieurs moments magiques de ses prestations en divers points du Québec (Montréal, Québec, Pont-Rouge, Lévis). On y découvre un artiste caustique, aussi à l'aise quand il dialogue avec la foule, dans "Chansonnier bonhomme", "Dick Butcher" ou la partie sportive de "Boules à mites", que lorsqu'il effectue des relectures acoustiques de ses succès comme "La désise", "Chez nous" ou "Le poète des temps gris". En prime, il partage un salut musical à son jeune fils: "Mon soleil", au moment où il concocte son troisième album studio.
Cette conscience d'une nouvelle dimension de l'existence est d'ailleurs présente dans plusieurs de ses nouveaux textes, que ce soit une promenade au "Parc Laurier" ou le constat "Je veux me reproduire". Les mois consacrés à son intense vie de père l'ont aussi amené à reconsidérer sa façon de voir le métier: "Le monde est grand", "La vie comme une vue", "Sentir le vide", tout en demeurant le même ("Le tel quel à la vie", "Perles-tu?"). Le public en viendra bien à relativiser le succès du début et à découvrir plus globalement l'artiste qui se fait.
On peut visiter le site officiel de Daniel Boucher.